6287 search

La France s’en prend aux bloggeurs qui doutent des bilans de ses banques

Wolf Richter Publié le 24 décembre 2013
1368 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
Lire plus tard

Plutôt que de s’en prendre aux mégabanques qui ont tant dévasté l’économie, les régulateurs Français s’en prennent aux bloggeurs qui tentent de les dénoncer. C’est bien plus pratique. L’Autorité des Marchés Financiers (AMF) a annoncé le 14 novembre que sa Commission des Sanctions a décidé d’émettre des sanctions contre deux bloggeurs, le Français Jean-Pierre Chevallier et l’Américain Mike ‘Mish’ Shedlock ‘pour avoir diffusé des informations erronées sur le niveau d’endettement’ de la mégabanque Société Générale. La même banque est entrée dans les annales de la bêtise après avoir blâmé et poursuivi un petit trader du nom de Jérôme Keviel pour sa perte de 5 milliards d’euros lors de la crise financière, dans le même temps que les autres banques blâmaient leurs actifs toxiques. Le communiqué de presse stipule qu’une enquête a été ouverte en août 2011 concernant des ‘rumeurs quant à l’endettement’ de SocGen. Le 14 août 2011, Chevallier a publié une analyse (en anglais) des bilans financiers de SocGen et est parvenu à la conclusion que le ratio de levier financier de la banque était bien supérieur à ce qu’elle déclarait – soit 50 :1 – et que son ratio de capital Tier 1 n’était pas de 9,3% mais de 2%, et qu’il lui restait donc très peu de capital. L'AMF l'a accusé, en tant qu’ancien professeur de finances qui a enseigné l’analyse financière, d’avoir diffusé des informations qu’il savait inexactes au vu des règles comptables en vigueur et des principes du Traité de Bâle 2 qui gouverne la gestion de capital des banques. Il a été puni d’une amende de 10.000 euros pour avoir douté de la véracité sacrosainte des bilans financiers de SocGen. Comme nous avons pu le voir d'innombrables fois, la vérité quant à la condition financière d’une banque fait toujours surface après qu’une banque se soit effondrée et que quelqu’un se penche sur les débris pour en récupérer ce qui reste. L’AMF ne le sait que trop bien. L’instabilité des banques Françaises n’est pas un secret : la mégabanque Franco-Belge Dexia s’est effondrée en octobre 2011 après avoir été l’obje...
Cet article est reservé uniquement pour les membres Premium. 75% reste à lire.
Je me connecte
24hGold Premium
Abonnez-vous pour 1€ seulement
Annulable à tout moment
Inscription
Articles en illimité et contenus premium Je m'abonne
Editoriaux
et Nouvelles
Actions
Minières
Or et
Argent
Marchés La Cote
search 6287
search