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La Grèce, les armes, les banquiers et l’or

Darryl Robert Schoon Publié le 16 novembre 2015
1878 mots - Temps de lecture : 4 - 7 minutes
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Survive the Crisis

P..nous avons pu voir la Grèce souffrir d’une certaine hypocrisie de la part de la France et de l’Allemagne. Il est hypocrite d’ignorer le fait qu’une quantité de monnaie significative a été dépensée pour acheter des systèmes d’armement très chers aux membres de l’Union que sont ces deux pays. Helena Smith, The Guardian, 19 avril 2012 Les banquiers européens ont qualifié la crise grecque comme étant celle d’une nation dépensière dont les pensions prodigues sont la raison première de sa banqueroute. Il y a une autre raison qui explique la crise : le budget militaire sur-gonflé de la Grèce – un budget qui bénéficie principalement à ses alliés de l’Union européenne et de l’OTAN. En termes de proportion du PIB, la Grèce dépense deux fois plus que n’importe quelle autre nation de l’Union européenne en matière de défense. Le 15 juin 2015, The Financial Times notait ceci : l’une des curiosités du plan de refinancement de la Grèce est que malgré cinq années de difficile austérité, le budget militaire du pays demeure le plus élevé de l’Union européenne. En 2013, la Grèce dépensait toujours plus en termes de pourcentage de PIB que n’importe quel autre membre de l’OTAN, à l’exception des Etats-Unis et du Royaume-Uni. Les exigences de l’OTAN en matière de dépenses militaires impliquent la nécessité d’investir plus de 2% de son PIB sur les forces armées. La Grèce, le Royaume-Uni, les Etats-Unis et l’Estonie sont les seuls membres à avoir satisfait cette exigence l’an dernier. http://www.macropolis.gr/?i=portal.en.the-agora.2645 Les efforts de la Grèce de réduire ses dépenses militaires face à sa situation de banqueroute se sont heurtés à la résistance intransigeante de l’industrie de la défense, de ses alliés de l’OTAN et des banquiers. En janvier 2015, alors qu’arrivait au pouvoir le parti d’Alexis Tsipras, DefenseNews.com écrivait ceci : Les experts ont demandé au nouveau gouvernement radical de la Grèce de ne pas réduire davantage le budget de défense de son pays. Le 30 juin, alors que la Grèce s’approchait davantage d’un défaut, Reuters rapportait ceci : Les membres de l’OTAN ont demandé à la Grèce de ne pas réduire son budget militaire. Son secrétaire général, Jens Stoltenberg, n’a pas été le seul à s’opposer à une réduction des dépenses de défense de la Grèce. Le FMI s’est également joint à lui. Le 15 juin, le Frankfuter Allgemeine Sonntagszeitung, un journal allemand, rapportait que le président de le Commission européenne, Jean-Claude Junker, avait proposé à la Grèce de différer une réduction budgétaire de 400 millions d’euros applicable aux pensions à condition de réduire d’un montant équivalent ses dépenses militaires – mais le FMI a opposé son veto à cette proposition. Les banquiers ont recours aux dépenses sociales et militaires pour endetter les nations souveraines. Les contribuables se retrouvent forcés d’en payer les frais. La Grèce n’est pas une exception. Elle est la règle. ...
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