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La Grippe et l’Etat

Vincent Bénard Publié le 12 octobre 2009
2005 mots - Temps de lecture : 5 - 8 minutes
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Objectif Liberté

Un "Guest Post" signé par le Docteur Patrick de Casanove, médecin, secrétaire général du cercle Frédéric Bastiat Alors que l'épidémie de Grippe tant attendue semble disparaitre du radar des médias, le Docteur de Casanove réagit à l'intrusion de l'état dans ce qui aurait du rester un problème de santé géré par les professionnels de santé. Pourquoi l'état a-t-il voulu se mêler du traitement de cette grippe somme toute ordinaire ? ------------------- La grippe saisonnière sévit chaque année en France. Elle infecte plusieurs millions de personnes et en tue des milliers. L’Etat ne s’en est jamais ému. Les personnels de santé ont, depuis des décennies, l’habitude de prendre en charge la grippe saisonnière. Ils n’ont pas démérité. Il est logique d’en déduire que les professionnels étaient à même de faire face à la situation crée par la grippe A H1N1. Les soins auraient été prodigués, les mesures de prévention mises en place et expliquées, le vaccin mis au point dans le calme, cela sans difficulté ni intervention de l’Etat. Il en est ainsi chaque année pour la grippe saisonnière, il n’y a pas de raison qu’il en soit différemment avec cette grippe dont la virulence n'a rien d'exceptionnel. La confiance face à la maladie aurait perduré. Ce ne sera pas le cas à cause de l’intervention de l’Etat. L'état médecin: Knock ou Diafoirus ? En effet, aujourd’hui l’Etat prend en charge directement une campagne dans tous les domaines, contre la grippe A H1N1. De son propre chef il devient le grand patron face à cette épidémie. L’Etat dit aux professionnels ce qu’ils doivent faire. L’Etat s'estime donc plus compétent que les professionnels concernés. Heureusement ces derniers ne l’ont pas attendu pour faire leur métier. Il n’est pas question, bien évidemment, de dire que cette épidémie ne doit pas être prise en charge. La réflexion porte sur l’attitude de l’Etat . A propos d’une épidémie de grippe moins meurtrière que la saisonnière, nos gouvernants sèment la panique. Tout en reconnaissant la bénignité de la maladie, ils affolent les gens. Pourquoi ? Pourquoi une telle intrusion de l'état ? Le précédent de la grippe aviaire incite à la perplexité. Il y a les explications officielles : la protection des populations, le sacro saint principe de précaution, l’inévitable intérêt général. Les français dans leur majorité ne sont pas dupes. Mais, contrairement à ce que croit le commun des mortels, ce ne sont pas seulement les "grands laboratoires pharmaceutiques", éternels méchants de la fable, ni les "industriels capitalistes" qui en profitent. Les raisons de cet emballement de l’état sont à chercher ailleurs : Il ne doit y avoir aucune limite à l’intervention des hommes de l’Etat ! L’Etat, qui se dit "providence", a une propension naturelle et un intérêt bien compris à se mêler de tout et à s’étendre sans fin. Cette volonté d’extension tentaculaire trouve ici un prétexte humanitaire et de santé pour franchir un nouveau pas. L’Etat est hégémonique par essence, quand il ne tend pas à devenir tout simplement totalitaire. Il est ce...
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