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La liberté d’expression et de mouvements sabotées par un anti-terrorisme fort commode

H. Seize Publié le 19 septembre 2014
1531 mots - Temps de lecture : 3 - 6 minutes
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Hashtable

Qu’on soit en régime ultra-néo-libéral de droite fasciste sous Sarkozy, ou en régime turbo-libéral de gauche sous Hollande, il ne fait pas bon être un vilain terroriste, notamment islamiste, notamment sur le départ pour aller faire le djihad. Et une chose est certaine : entre les conférences de presse d’un président de plus en plus accessoire et le retour éventuel d’un ex-président tout aussi dispensable, l’esprit des Français est suffisamment occupé pour ne pas l’encombrer de considérations complexes sur sa liberté d’aller et venir, d’expression ou d’opinion politique ou religieuse. En plus, ça tombe bien, les autorités compétentes, investies de l’onction républicaine, ont largement décidé à leur place, et leur conclusion est sans appel : les Français n’ont que faire de leurs libertés, et sont bien plus intéressés par une sécurité ouatée que le monde d’aujourd’hui a bien du mal à leur fournir. Heureusement, nos élus travaillent (discrètement) à résoudre ce problème. Et c’est ainsi, un peu après le raout médiatique bidon sur le « vote de confiance » (au suspens ridiculement monté en épingle par des médias affamés d’audience) que nos fiers représentants ont courageusement décidé d’amputer une nouvelle fois un bon morceau de liberté qui vivotait encore, en approuvant, mardi 16 septembre, l’interdiction administrative de sortie du territoire visant à empêcher le départ de candidats au djihad, par exemple en Syrie et en Irak. Dans le texte voté, il s’agira donc d’empêcher de quitter le territoire un ressortissant français (donc, un citoyen a priori complet, avec a priori des droits civiques, et a priori innocent tant qu’il n’a pas été prouvé coupable) « dès lors qu’il existe des raisons sérieuses de croire qu’il projette des déplacements à l’étranger ayant pour objet la participation à des activités terroristes, des crimes de guerre ou des crimes contre l’humanité ou sur un théâtre d’opérations de groupements terroristes et dans des conditions susceptibles de le conduire à porter atteinte à la sécurité publique lors de son retour sur le territoire », ce qui a le mérite de peindre une cible potentielle assez précise tout en restant en pratique juridique assez vague pour ratisser très large. En effet, à ce point de la lecture, le citoyen français, largement travaillé au corps ces dernières années par le lourd travail « ex...
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