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La livre, le dollar, l’euro et le yen ne vaudront plus rien d’ici cinq ans

Egon von Greyerz Publié le 16 février 2017
1605 mots - Temps de lecture : 4 - 6 minutes
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Matterhorn AM

La nouvelle administration américaine a pris place avec la conviction qu’elle "rendra sa grandeur à l’Amérique". Je souhaite vraiment qu’elle réussisse, parce qu’une Amérique forte serait bien pour le monde. Malheureusement, les chances d’atteindre cet objectif louable sont maigres. À la fin des quatre prochaines années, cette administration risque d’être la plus détestée depuis Carter, voire possiblement depuis Hoover. Il est peu probable que Trump renverse 100 ans de mauvaise gestion Ce mécontentement à l'égard de Trump et de son équipe ne viendra pas des actions qu’ils entreprendront, car ils vont certainement tout faire en leur pouvoir pour rendre sa grandeur à l’Amérique. Mais les probabilités ne sont pas de leur côté pour atteindre ce but. Ils prennent le pouvoir à un moment où la dette augmente de façon exponentielle depuis les années 1970. Ils prennent aussi le pouvoir d’un pays qui n’a pas réussi à enregistré un excédent budgétaire depuis plus d’un siècle. Pire encore, les États-Unis n’ont pas eu de balance commerciale excédentaire depuis le début des années 1970. Le pays a vécu au-dessus de ses moyens pendant des décennies et n’a aucune chance de renverser ce cercle vicieux. Les guerres commerciales et les taxes à l’importation n’arrangeront probablement pas la situation. La dette fédérale s'élève à 20 000 milliards $, et elle a augmente de 9% par an depuis 40 ans. On s'attend à une accélération de la croissance de la dette lors des quatre prochaines années. La dette totale américaine est de 70 000 milliards $, soit 3,5 fois le PIB. Mais cela ne représente qu’une fraction du passif des États-Unis. Le passif non capitalisé dépasse les 200 000 milliards $. Ajoutez-y l'exposition brute aux produits dérivés des banques américaines, qui atteint probablement 500 000 milliards $. Le succès d’un président américain est lié de près à la performance du marché boursier. Ainsi, une hausse des actions est la meilleure chance qu’a un président d’être aimé des Américains et de se faire réélire. Le P/E (ratio cours/bénéfice) de l’indice S&P est 70% au-dessus de sa moyenne historique – certainement pas une position à partir de laquelle il peut grimper très haut. Les emprunts d'entreprises ont explosé depuis le début de la Grande crise financière. En 2006, les dettes des entreprises américaines étaient à peine supérieures à 2 000 milliards $. Aujourd’hui, elles sont trois fois plus élevées, à 7 000 milliards $. En mê...
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