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La loi de gravité est dure, mais c’est la loi

Paul Jorion Publié le 19 septembre 2011
1370 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
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Pour sauver l’Europe, il faut enfoncer la Grèce ! Voilà en résumé l’objectif que poursuivent sans le dire les dirigeants européens, en exigeant du gouvernement grec de nouvelles fortes coupes budgétaires immédiates, afin de lui verser en retour une nouvelle tranche du prêt de leur premier plan de sauvetage. Car elle doit à tout prix attendre, pour faire défaut, que le Fonds de stabilité financière (FSFE) soit pleinement opérationnel. Ce qui suppose que le Bundestag ratifie le 29 septembre prochain l’accord au sommet du 21 juillet dernier. Afin que le Fonds prenne alors la situation en main, afin d’enrayer un effet domino, en renflouant les banques qui vont subir à cette occasion des pertes, à commencer par les établissements grecs eux-mêmes. Car, qui peut désormais en douter ? le pays est insolvable et sa faillite inéluctable. Voilà le vrai programme. Mais son respect n’est pas réglé comme du papier à musique, à entendre la mise en garde que Jens Weidman, le président de la Bundesbank, vient de formuler aux députés du Bundestag. L’élargissement des missions du FSFE, qui lui permettrait notamment d’acheter des obligations souveraines sur le marché secondaire – et de prendre la succession de la BCE, qui n’attend que cela – représente « un nouveau pas en direction d’une responsabilité commune et d’une moindre mise au pas par les marchés de capitaux, sans qu’en contrepartie les possibilités de contrôle et d’influence sur les politiques nationales soient accrues ». Egalement opposés à de tels achats par la BCE, les Allemands fermeraient toutes les portes s’ils ne ratifiaient pas l’accord, créant les conditions d’une nouvelle crise obligataire majeure, qui atteindrait l’Italie et l’Espagne pour commencer. La ratification devrait certes intervenir, les sociaux-démocrates et les verts pouvant suppléer aux défections au sein de la majorité, mais une crise politique s’en suivrait inévitablement. La question de fond, elle, rebondira a la première occasion. Les mauvais esprits remarquent qu’à force de reculer et écarter des solutions qui deviennent ensuite caduques, les dirigeants européens s’enf...
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