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La mémoire médiatique

H. Seize Publié le 19 mars 2017
1851 mots - Temps de lecture : 4 - 7 minutes
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Hashtable

Billet paru initialement le 07.03.2007 En 2007, j’établissais le constat qu’internet apportait une mémoire là où la presse n’apportait qu’un instantané, et en déduisait qu’un changement de paradigme serait à l’œuvre dans les années à venir, en modifiant de façon profonde le rapport des individus à l’information, à la presse et aux médias. 10 ans plus tard, le constat reste le même et le début de cette révolution est déjà en place : en 10 ans, les gens se sont habitués à rechercher ce qui se dit, à comparer, à étalonner leurs informations en fonction de leurs préférences, de leur ressenti, de leurs biais mais aussi en usant de leur esprit critique. Le bilan est sans appel : la confiance dans la presse et les politiciens s’est effondrée partout dans le monde, et tout indique que la presse telle qu’on la connaît vit ses dernières années. L’humain a, soyons honnêtes, une mémoire assez médiocre. Ou, disons plus précisément, très sélective. Allez comprendre pourquoi, l’homme par exemple retient beaucoup plus facilement les numéros de téléphone des jolies femmes que celui de sa belle-mère ; la femme, quant à elle, mémorise bien mieux les aléas conjugaux de Tom Cruche ou Brav Pittr que les trajets routiers exceptionnels ou les résultats de foot. Pour aider – enfin – les femmes à se rappeler des performances des équipes sportives et retrouver – enfin – les clés des hommes, les inventeurs de tous les âges se sont escrimés sur des techniques diverses et variées pour conserver et reproduire l’information. Grâce à quoi, la politique ne sera jamais plus la même…On reconnaît un insondable crétin quand, le nez mis dans le caca, ce dernier ne se démonte pas et utilise tous les moyens possibles, dont une mauvaise foi en béton armé précontraint, pour nier l’évidence et ne pas reconnaître ses fautes. Au fur et à mesure que l’humanité à cheminé sur le sentier périlleux des technologies de l’information, la chasse au crétin est donc devenue de moins en moins compliquée. Par réaction et grâce aux merveilleux mécanismes d’adaptation que la nature leur a donné, les crétins se sont progressivement mis à niveau pour que leur repérage n’en soit pas trop aisé. Mais à chaque nouvelle avancée technologique marquante, il est devenu de plus en plus difficile au crétin de passer au travers des mailles du filet de détection. Ainsi, avant l’ère de l’écrit, n’importe quel guignol se lançant dans la politique de l’époque pouvait faire valoir n’importe quel argument et prétendre son contraire quelques jours plus tard. Encore plus simple : la mémoire étant ce qu’elle est, le guignol politicien de Néanderthal pouvait par exemple faire valoir que si son plan de relance de l’activité économique de chasse du bison avait lamentablement foiré, c’est essentiellement parce que – et il nous avait prévenu dans son discours, rappelez-vous –...
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