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La nuit du 4 Août

Paul Jorion Publié le 06 août 2009
927 mots - Temps de lecture : 2 - 3 minutes
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Paul Jorion.

Ce texte est un « article presslib’ » (*) Une chose est certaine, il y a deux cent-vingt ans exactement, durant la nuit du 4 août 1789, il ne fut pas question de « risque systémique ». Et pourtant ! Durant cette nuit historique au cours de laquelle l’Assemblée nationale vota l’abolition des privilèges, la France, par la voie de ses représentants, entérina la fin de la féodalité, victime du risque systémique. Il faut y réfléchir aujourd’hui et tout spécialement parce que nous n’avons pas encore suffisamment pris conscience du fait que lorsqu’on se mit à évoquer en 2007 le « risque systémique », il ne s’agissait pas d’une menace à venir pour le capitalisme mais bien de ce qui venait de le blesser mortellement et sous nos propres yeux. On se penche maintenant sur lui, feignant de croire que ses jours ne sont pas en danger et des optimistes à la sincérité douteuse clament à la cantonade qu’on lui voit reprendre des couleurs. Il est en vérité à l’agonie et rien ne pourra plus désormais le sauver. Une solution existait en principe, exploitée ad nauseam lors des alertes précédentes, mais qui ne fut d’aucun secours cette fois-ci, bien trop coûteuse dans un contexte où les États avaient cessé de disposer de moyens de cet ordre de grandeur. La « privatisation des profits, socialisation des pertes », formule classique en cas de crise du capitalisme, a cessé d’être d’application face à l’orgie...
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