6298 search

La planification urbaine, une guerre insidieuse contre le peuple

Vincent Bénard Publié le 11 mai 2009
1796 mots - Temps de lecture : 4 - 7 minutes
Lire plus tard
Objectif Liberté

S'il est un sujet qui ne soulève ni passions ni débats, c'est bien celui de l'aménagement du territoire et des villes dans lesquelles nous vivons, travaillons, et tissons des relations sociales. Certes, dans les villages et petites cités, les discussions autour de la révision d'un PLU peuvent parfois susciter quelques épisodes tendus, et pour cause: selon son zonage, la valeur d'un terrain peut varier d'un facteur supérieur à 100. Mais pour le reste, point de réactions, par exemple, lorsque le maire d'une grande ville en mal de rentrées fiscales décide de rendre payantes, à des conditions draconiennes, toutes les places de stationnement d'un quartier pourtant dénué de commerces et abritant les postes de travail de milliers de personnes résidant dans tous les coins du département et parfois au delà. Bien que ce faisant, le maire en question condamne des centaines d'usagers de la voirie à s'entasser dans des transports en commun inadaptés à bien des situations individuelles, augmentant leur temps de parcours, et réduisant de fait le temps qu'ils peuvent consacrer à leur famille, amis et loisirs, personne ne s'émeut. Des populations anesthésiées Dans nos villes, chaque jour, sont ainsi décidées des politiques dont le résultat final n'aboutit qu'à pourrir l'existence d'une part de plus en plus importante de la population. Et pourtant, nulle protestation. Les gens se sont progressivement habitués à accepter que la planification de leur espace de vie soit décidée à leur place par des "élus" aidés par des "experts" qui savent mieux qu'eux mêmes ce qui est bon pour "l'intérêt général". Pourtant, parce que les experts et les élus sont sous l'influence de leurs préjugés idéologiques autant que de la science, et parce qu'ils tendent à transposer comme modèle de choix de vie ce qu'ils considèrent bon, sinon pour eux mêmes, du moins pour le "petit peuple", le moins que l'on puisse dire est que le bilan de l'aménagement planifié en France est absolument catastrophique. Menaces imaginaires et bureaucraties triomphantes A la fin des années 50, commencèrent à percer dans les milieux de l'urbanisme bureaucratique des idées venues en droite ligne d'Angleterre et des USA, selon lesquelles "l'expansion urbaine périphérique", promptement rebaptisée "étalement urbain" pour lui donner une connotation négative, constituait un danger grave pour l'avenir: cette expansion promettait de réduire comme peau de chagrin les espaces agricoles, menaçant notre sécurité alimentaire. On sait aujourd'hui que ces raisonnements, tenus, comme d'habitude, par des gens anticipant les problèmes de demain avec les solutions d'aujourd'hui, sont condamnés à être démentis par les faits: les rendements agricoles ont explosé, provoquant une réduction des surfaces cultivées 7 fois plus rapides que l'expansion urbaine (phénomène commun à toute l'Europe occidentale), et la mondialisation des échanges a rendu caduque la notio...
Cet article est reservé uniquement pour les membres Premium. 75% reste à lire.
Je me connecte
24hGold Premium
Abonnez-vous pour 1€ seulement
Annulable à tout moment
Inscription
Articles en illimité et contenus premium Je m'abonne
Editoriaux
et Nouvelles
Actions
Minières
Or et
Argent
Marchés La Cote
search 6298
search