6288 search

La prochaine pénurie d’argent physique

Theodore Butler Publié le 17 septembre 2015
1973 mots - Temps de lecture : 4 - 7 minutes
Lire plus tard
Butler Research

Depuis que j’ai réalisé il y a trente ans que le prix de l’or était manipulé sur le Comex, j’ai su que la conséquence inévitable de la suppression artificielle des prix serait finalement l’apparition d’une pénurie physique. Si le prix d’une marchandise est maintenu trop bas pendant trop longtemps, les dynamiques de la loi de l’offre et de la demande finissent par limiter l’offre et stimuler la demande au point qu’une pénurie physique doive apparaître pour mettre fin à la manipulation. Je n’ai jamais vraiment été un analyste géopolitique ou monétaire, ou encore un théoricien de la conspiration, puisque je m’intéresse principalement à l’analyse de l’offre et de la demande en marchandises. C’est pourquoi je sais que la force principale qui influence les prix à la hausse est une pénurie physique. Si l’offre ne suffit pas à satisfaire la demande, le prix doit grimper jusqu’à ce que la demande puisse être satisfaite. C’est une force primaire de marché que très peu oseraient contredire. La raison pour laquelle je me suis tourné vers l’argent en 1985 est que son prix me semblait trop bas et conforme aux preuves crédibles selon lesquelles plus d’argent était consommé qu’il en était produit, ce qui nécessitait un épuisement soutenu des réserves d’argent du monde. Afin de réconcilier ces deux circonstances contradictoires – un prix faible malgré une demande supérieure à la production – je me suis intéressé aux positions à découvert concentrées sur le Comex et, un peu plus tard, aux prêts. Je n’en ai été que plus convaincu que la situation se terminerait sur une pénurie d’argent, puisque les positions excessives à découvert sur le Comex et les prêts peu rentables de métal physique ne pourraient pas durer indéfiniment ou continuer d’invalider éternellement la loi de l’offre et de la demande. Le déficit de consommation de long terme a fini par prendre fin sur le marché de l’argent, après avoir régné chaque année depuis la fin de la seconde guerre mondiale jusqu’en 2006, plus de vingt ans après mon épiphanie quant à la manipulation du prix de l’argent. Mais à cette date, les inventaires d’argent avaient déjà subi des dommages irréversibles, et ils sont aujourd’hui 90% inférieurs à ce qu’ils étaient au début de la seconde guerre mondiale. En 2006, l’argent est enfin passé au-dessus des 10 dollars l’once pour atteindre 20 dollars en 2008 et 50 dollars en 2011. Cette évolution a pris bien plus de temps que je l’imaginais, et la baisse de prix survenue depuis ce pic a également été supérieure à mes attentes. Je suis en revanche toujours persuadé qu’une pénurie soit la force principale de détermination du prix d’une marchandise, puisque le pic de prix de 2011 a été la conséquence de l’apparition d’une pénurie d’argent. Il est vrai qu’une baisse de prix délibérée ait étouffé cette pénurie dès son développement initial en faisant diminuer la demande d’investissement, mais rien ne suggère que la situation puisse encore durer longtemps. Lorsque je parle de la pénurie imminente d’ar...
Cet article est reservé uniquement pour les membres Premium. 75% reste à lire.
Je me connecte
24hGold Premium
Abonnez-vous pour 1€ seulement
Annulable à tout moment
Inscription
Articles en illimité et contenus premium Je m'abonne
Editoriaux
et Nouvelles
Actions
Minières
Or et
Argent
Marchés La Cote
search 6288
search