6290 search

La propagande détendue de l’Éducation Nationale

H. Seize Publié le 20 novembre 2013
1649 mots - Temps de lecture : 4 - 6 minutes
Lire plus tard
Hashtable

Décidément, l’Éducation Nationale peut s’enorgueillir de fournir des ressources inépuisables de franche rigolade au travers des manuels de propagcours qu’elle place dans les mains de ses têtes blondes. Enfin, quand je dis « franche rigolade », c’est un camouflage pudique des nombreux dégâts que cause cette institution au sein de la population française. Et question dégâts, on en a déjà une bonne idée lorsqu’on parle lecture (les enquêtes PISA sont sans ambiguïté) ; grâce à l’intervention permanente des pédagogos, la méthode globale, à peine lardée d’un peu de syllabique, aura perduré sur les trente dernières années. Le taux d’illettrisme augmente donc gentiment depuis, sans que personne n’y trouve rien à redire. Le Bled est depuis longtemps remisé aux oubliettes, les dictées sont des exercices du passé, et l’apprentissage de base de la langue est globalement laissé à l’appréciation des familles dont les impôts sont heureusement toujours prélevés, merci bien. En tout cas, cela (ainsi que les récentes et pathétiques peillonnades) a permis de dégager un nombre considérable d’heures maintenant consacrée à de nouvelles matières indispensables : à côté d’un cours « d’informatique » (chipotage d’icônes sur des iPads rutilants payés par la collectivité, merci président François), on trouvera donc pléthore de cours d’art, dramatique dans tous les sens du termes, de poterie, de macramé, ou d’expression corporelle au son de djembés républicains, citoyens et festifs. Et bien sûr, quelques indispensables cours d’éducation économique, sociale et violemment citoyenne complèteront le tout. Dans un billet d’un confrère blogueur, on découvrait que les cours d’Histoire pour Terminale Économique & Sociale donnaient largement la parole à ce type de discours dont l’orientation est impossible à camoufler et le manichéisme si grotesque qu’on se demande dans quelle mesure les auteurs n’ont pas tenté un second degré d’une redoutable subtilité. Ainsi, il leur semblait nécessaire de citer les éternels sociologues affûtés du CNRS : « À gauche, quelques uns ne veulent pas se rendre complices d’un système qui tente de persuader les gens qu’un compte en banque bien garni est le symbole de la réussite et l’étalon permettant de juger de la valeur d’une personne. » Cliquez sur l’image pour agrandir la propagande à sa taille risible Ah oui, les complices de la (vilaine) droite ! Ce manuel (de chez Hachette) n’y va pas par quatre chemins ; plus caricatural reviendrait à écrire que les gens de gauche sont tous gentils et ceux de droite sont des égoïstes à tendance fachoïde dont le goût pathol...
Cet article est reservé uniquement pour les membres Premium. 75% reste à lire.
Je me connecte
24hGold Premium
Abonnez-vous pour 1€ seulement
Annulable à tout moment
Par H. Seize via h16free.com
Inscription
Articles en illimité et contenus premium Je m'abonne
Editoriaux
et Nouvelles
Actions
Minières
Or et
Argent
Marchés La Cote
search 6290
search