A l’époque où Alan Greenspan et le représentant Ron Paul échangeaient leurs points de vue (échanges que certains auraient pu qualifier de confrontations) lors des audiences du Congrès qui ont eu lieu de 1997 à 2005, l’ancien membre du Congrès a émis une observation qui se trouve avoir été très éclairée. « Mes questions, a-t-il dit, concernent toujours le même sujet. Si je ne soulevais pas la question de la monnaie saine face à la monnaie fiduciaire, Greenspan le ferait lui-même ». Observation éclairée, parce que plus de dix ans plus tard, le Greenspan post-Fed ressemble de très près au Greenspan d’avant la Fed – le Greenspan qui faisait l’apologie de l’or jusqu’à devenir directeur de banque centrale.
Greenspan a toujours eu les airs d’un personnage contradictoire, forcé de réconcilier ses responsabilités en tant que directeur de Réserve fédérale – l’épicentre de l’univers de la monnaie fiduciaire – et sa nostalgie, comme il l’appelait lui-même, pour son contraire, l’étalon or. Je l’ai toujours perçu comme un homme déchiré entre les deux notions – le diable sur une épaule et un ange sur l’autre.
En dehors de ces remarques mémorables de Paul, Greenspan, en tant que directeur de la Fed, n’a que très peu mentionné les vertus de l’or, et à chaque fois qu’il a pu le faire, ses remarques sont restées réservées. Même au cours des années qui ont fait suite à son mandat, il n’a que rarement abordé le sujet. Ces quelques derniers mois, en revanche, comme vous êtes sur le point de le lire, le masque est tombé non seulement pour ce qui est de l’or, mais aussi pour ce qui concerne les dangers inhérents au système de monnaie fiduciaire.
Première partie – un article pour le magazine Foreign Affairs
La réinvention de Greenspan a commencé par une surprenante apologie de l’or publiée dans la parution du mois d’octobre du magazine Foreign Affairs. Dans cet article, intitulé « Golden Rule : Why Beijing is Buying », il rappelle aux législateurs le rôle de l’or en tant qu’actif national de dernier recours. « Si, pour reprendre les mots de l’économiste britannique John Maynard Keynes, l’or était vraiment une relique barbare, les banques centrales du monde ne possèderaient pas de telles quantités de cet actif dont le taux de retour, après inclusion d...
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