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La retraite en France sur le sentier de "la retraite de Russie"…

Georges Lane Publié le 20 janvier 2010
2002 mots - Temps de lecture : 5 - 8 minutes
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1. Les dés ont été jetés. Il y a soixante ans, c’est-à-dire au départ de l’organisation de la sécurité sociale obligatoire que nous connaissons encore aujourd’hui en France, la «cotisations vieillesse de base» n'était pas individualisée. Le salarié qui travaillait dans une firme du secteur économique dit « de l’industrie et du commerce » et avait ainsi l'obligation d'appartenir au « régime général » de l'OSSO versait une cotisation globale - dite alors d' «assurances sociales», en mémoire de la décennie 1930 - , dont le taux était : 16% du salaire brut sous "plafond", la notion de "plafond" étant un autre souvenir de la décennie 1930 : elle désignait le revenu en deçà duquel l'employé avait l'obligation de souscrire une assurance maladie et une assurance vieillesse. Au delà, il gardait sa liberté. Ce taux de 16% est le résultat de l'addition du taux de la cotisation «employé» et de celui de la cotisation «employeur». Rien ne justifie cette distinction ni par conséquent de ne pas les additionner. En effet, ces taux donnent lieu à des montants de monnaie qui sont déduits du vrai prix en monnaie du travail du salarié - son salaire complet - que paie en définitive le client en achetant les produits fabriqués par la firme. De plus, le législateur avait décidé que, pour pouvoir espérer obtenir une retraite « à taux plein » - soit, au maximum, 50% du plafond de salaire brut -, il devrait cotiser un certain temps, exactement : 30 années. 2. Les cartes ont été biseautées. Il y a quarante ans, à partir de 1967/68, le législateur a individualisé la cotisation vieillesse de base de sorte que le salarié d’une firme du secteur de l’industrie et du commerce a versé à la Caisse nationale d’assurance vieillesse des travailleurs salariés– créée pour l’occasion, CNAVTS– une cotisation dont le taux affiché était de : 8,5% du salaire brut sous plafond. Soit dit en passant, si le législateur a pris cette décision, c'est que l'OSSO allait mal et démontrait son absurdité. Dans la foulée, début de la décennie 1970, le législateur a décidé que pour pouvoir espérer obtenir une retraite « à taux plein », ce n’était plus trente ans qu’il devrait cotiser, mais désormais : 37,5 années. 3. La « rue de la Paix » a été retirée du jeu. Aujourd'hui, en 2010, le salarié d’une firme du secteur de l’industrie et du commerce - voire d'autres dont le secteur économique a rejoint le "régime général", de gré ou de force - verse périodiquement : * une cotisation sous plafond dont le taux est : 14,95% * et une autre "hors plafond" - notion originale introduite entre temps (i.e. si le salaire brut est supérieur au plafond) - dont le taux est : 1,7% S’il a un salaire brut supérieur au plafond, son taux de cotisation est donc : 16,65% Tout cela pour ne pas parler du taux de la CRDS - "contribution" introduite elle aussi entre temps, en relation, en partie seulement, avec des déficits des "régimes ...
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