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La santé politique de nos gouvernants

Martin Masse Publié le 18 mars 2000
1492 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
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Le Quebecois libre

Le contrôle étatique sur la gestion des soins de santé produit des paradoxes surprenants. Alors qu'on dénonce habituellement les structures bureaucratiques parce qu'elles sont des machines à dépenser sans compter, dans le cas de la santé, c'est le contraire qui se produit: tout le monde critique le fait que le gouvernement ne dépense pas assez. On l'a vu avec la fameuse cagnotte fédérale de 840 millions $ que Québec préfère garder dans un compte en banque, qui a suscité la critique universelle. Qui peut par ailleurs affirmer que le gouvernement ne devrait pas dépenser plus dans le réseau des hôpitaux, alors que les listes d'attente pour les chirurgies s'allongent et que l'on constate des pénuries de spécialistes dans à peu près tous les secteurs? Oublions un instant la question de la répartition appropriée et de la gestion efficace des ressources à l'intérieur du système (voir à ce sujet LE CHAOS PLANIFIÉ DANS LES URGENCES, le QL, no 54 ). Même si toutes les fonds présentement disponibles étaient utilisés de la façon la plus efficiente possible, il se peut que ces ressources globales ne soient pas suffisantes pour répondre à la demande. On le sait, la population vieillit et l'espérance de vie s'allonge, les gens sont de plus en plus exigeants et souhaitent demeurer en santé le plus longtemps possible, les méthodes de traitement high-tech sont de plus en plus coûteuses. On peut penser que le citoyen moyen est prêt à consacrer une plus grande part de ses revenus à la santé. Comment alors devrait-on déterminer le niveau idéal de ressources globales consacrées à ce domaine, de façon à bien refléter la demande globale des citoyens? Une solution à long terme Dans le cadre de notre système de santé étatisé, c'est bien simple: le gouvernement décide. Ces dernières années, on a effectué des coupures. La prospérité récente et les surplus budgétaires ont permis au gouvernement de réinjecter quelques centaines de millions et d'éponger les déficits des hôpitaux. Mais ce qu'on a entrevu ces derniers jours dans les déclarations ministérielles, c'est la possibilité d'une solution à long terme à ce débat. C'est le ministre des Finances Bernard Landry qui l'a proposée: établir un plafond de dépenses qui resterait stable quelle q...
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