Qu’il est doux de vivre en Socialie ! Tout est prévu, tout est planifié, tous les coins aigus de la vie sont recouverts d’une épaisse mousse protectrice étatique et bientôt, plus personne n’aura jamais de problèmes. Et pour arriver à ces lendemains qui chantent en cœur, avec des orchestres philharmoniques et des distributions de fleurs et de bisous, il faudra faire des choix de société. Aujourd’hui, je vous en présente deux, d’autant plus intéressants qu’ils sont concomitants.
Il y a, tout d’abord, l’affaire, parfaitement entendue, du tabac. Ce tabac qui pollue, ce tabac qui encombre les bronches, qui attaque activement le fumeur et passivement les gens alentours tel un ninja du cancer furtif, ce tabac qu’on fume dans de crasseuses fumées grises, ce tabac est, progressivement, repoussé dans les sphères les plus privées de l’individu. À force de hausses, parfois carabinées (la prochaine sur la liste, pour cet été, devrait se monter de 30 à 40 centimes par paquet de cigarettes), les gouvernements successifs (autant ceux de droite que ceux de gauche, d’ailleurs, pour ce que cette différence politique veuille dire encore de nos jours) seront parvenus à réduire la consommation officielle. Le marché noir, bien sûr, a explosé.
Le nombre de maladies liées au tabac ne semble pas s’être réduit tant que ça, et comme les progrès de la médecine ne s’arrêtent pas non plus, le bilan est, pour le moins, difficile à faire. Du reste, il apparaît ...
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