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La société de Non-Information

James Howard Kunstler Publié le 12 septembre 2007
1482 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
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James Howard Kunstler.

Une question que mes lecteurs me posent souvent est de savoir pourquoi les principaux médias font à un aussi mauvais travail d'information sur l'urgence énergétique mondiale et sur le tsunami actuel dans la finance globale. Je maintiens mon allergie aux théories du complot. Il n'existe pas de clique de financiers en haut-de-forme à Wall Street associés à des types de la CIA en costume gris dont l'objectif est d'intimider les éditeurs avec des électrodes. C'est simplement que la culture américaine est devenue non-informationnelle, si je puis m'exprimer ainsi. Comme mon ami Peter Golden le fait si bien remarquer : « quand les gens mentent, ils savent qu'ils font quelque chose de mal. Mais quand ils ne savent pas et qu'ils inventent, il n'y a pas de conscience du bien ou du mal. Cela leur semble normal de vivre dans un monde de fantaisie, et c'est bien plus pernicieux dans le discours public que le mensonge ». Mes amis, qui sont pour la plupart des ex-hippies et des yuppies progressistes, prient depuis six ans pour exorciser l'esprit malsain de Georges W. Bush, mais sont incapables de reconnaître un manque de leadership dans chaque secteur de la vie américaine (et particulièrement dans ceux dirigés par des ex-hippies). Notre leadership politique est peut-être lamentable, mais il l'est tout autant dans les domaines des affaires, de l'éducation, des arts et tout particulièrement des médias. Le cas le plus manifeste est celui du New York Times. Dans le reportage sur la situation pétrolière mondiale, ils ont systématiquement et sans la moindre critique avalé les communiqués de presse du Cambridge Energy Research Group, qui est une boutique payée par l'industrie du pétrole. La paresse ne peut même pas à expliquer ça. C'est simplement un mauvais leadership éditorial, le refus de poser les questions importantes. Vendredi dernier, le marché des futures du pétrole ont clôturé à un dollar et quelques du plus haut niveau jamais atteint par le baril (le même jour où le Dow Jones chutait de 250 points). La première page de la section business du New York Times de lundi matin était : » Disney va rechercher s'il n'y a pas de la peinture au plomb dans ses figurines ». J'espère bien entendu qu'ils pourront résoudre le problème de manière à ce que la civilisation puisse continuer avec un très b...
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