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La solution à la crise : réduire des impôts ET les dépenses

Martin Masse Publié le 19 janvier 2009
1682 mots - Temps de lecture : 4 - 6 minutes
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Le Quebecois libre

Au cours des dernières semaines, la grande majorité des organisations et des économistes canadiens, inspirés par les folies dépensières de Bush et d'Obama et par la logique keynésienne de « soutien à la demande », ont suggéré au ministre des Finances Jim Flaherty de présenter dans son prochain budget un plan de dépenses avec ou sans réduction d'impôt. Il y a unanimité sur l'inévitabilité et la nécessité d'un déficit. L'Institut C.D. Howe s'est un peu distingué récemment en proposant des réductions d'impôt importantes pour encourager les investissements, sans augmentation majeure de dépenses, ce qui implique toutefois aussi un manque à gagner budgétaire. Cette logique, même si elle est bien moins néfaste que la précédente, n'est pas non plus une solution appropriée. On peut bien remettre de l'argent dans les poches des contribuables et des entreprises mais l'important n'est pas simplement de transférer de l'argent, mais des ressources réelles. De l'argent, le gouvernement peut en trouver à la tonne en l'empruntant ou en l'imprimant, comme il l'a fait pendant la période de boom inflationniste qui a mené au présent krach. Un boom inflationniste ne crée cependant par plus de ressources réelles (on parle ici de main-d'oeuvre, de matériaux, de machines, d'édifices, etc.), même s'il en donne l'illusion. On pensait que cela générait de la prospérité; en fait, quelques secteurs comme l'immobilier ont connu une bulle insoutenable, l'endettement a atteint des niveaux record et on a dilapidé le capital qui aurait dû être investi dans des secteurs qui correspondent à une demande réelle et solvable. Ce qu'il faut pour permettre à ces déséquilibres de se purger graduellement et à l'économie de se réajuster, c'est une migration des ressources réelles des secteurs qui ont été artificiellement gonflés vers ceux qui n'ont pas pu croître autant qu'ils auraient dû dans un contexte normal. Ainsi, une certaine proportion des travailleurs de la construction doivent cesser de construire des maisons à prix fou qui ne se vendront pas à moins qu'on continue à distribuer des hypothèques à des acheteurs insolvables, et trouver du travail dans un autre domaine. Les génies du secteur financier qui concoctaient des formules alchimiques pour justifier la vente de titres sans valeur doivent aussi se trouver des emplois plus productifs. Partout dans l'économie, des ressources réelles mal employées doivent d'abord être liquidées (ce qui implique temporairement du chômage, des ventes de feu, des fermetures d'usine, etc.) pour pouvoir se trouver un usage plus approprié où une richesse réelle sera produite de manière durable. Pour que cela se produise, le gouvernement ne doit rien...
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