6290 search

La tectonique des plaques

Charles Sannat Publié le 11 octobre 2012
1583 mots - Temps de lecture : 3 - 6 minutes
Lire plus tard

Mes chères contrariées, mes chers contrariens, Il est difficile d'expliquer aux gens qu'il n'y a pas de bonnes solutions pour sortir de la crise. Non pas que ce soit technique, ou que les gens ne comprennent pas les explications. Non, ce qui est incroyable, après cinq ans de crise, c'est que nous soyons toujours confrontés à du déni. Ce n'est pas possible, il doit y avoir une solution. La réponse est non. Il n'y a, et il n'y aura, aucune solution facile ou confortable. La preuve nous vient aujourd'hui du Royaume-Uni qui pourtant dispose de sa propre souveraineté monétaire, de sa propre planche à billets, qu'il ne se prive pas d'ailleurs d'utiliser. Dans mon précédent article intitulé « Que faire », l'un des lecteurs faisait remarquer que je n'évoquais pas l'essentiel, à savoir posséder notre propre monnaie nationale. En réalité, ce n'est justement pas l'essentiel. Pourquoi ? Si posséder sa propre souveraineté monétaire confère à un état une indépendance indéniable, cela ne règlera en rien le stock de dettes existant. Si retrouver notre propre monnaie peut, en cas de désaccord persistant avec nos partenaires européens, être une solution parfaitement viable de sortie, il n'en demeure pas moins que cela ne règlera pas le problème des dettes. Pour être plus précis, sortir de l'euro peut bien sûr permettre de retrouver de la compétitivité, et in fine de sortir d'une partie de la crise, mais il faut être honnête : cela s'accompagnerait au mieux de dévaluations compétitives, au pire de création monétaire d'une telle importance que cela amènerait de l'hyperinflation. En disant cela, je ne dis pas que l'euro doit être sauvé à tout prix, ni qu'une sortie de l'euro serait une horreur. Je dis juste qu'il ne faut en aucun cas idéaliser cette option. Ce peut être une partie de la réponse, en aucun cas LA réponse à la crise multifactorielle que nous traversons. C'est d'ailleurs à mon sens ce que prouve aujourd'hui l'exemple du Royaume-Uni. Que la perfide Albion connaisse des difficultés économiques majeures malgré son indépendance monétaire démontre bien qu'une politique monétaire aussi essentielle soit-elle n'est pas l'alpha et l'oméga dans la crise actuelle. Grande-Bretagne : David Cameron annonce une austérité accrue Les propos du Premier ministre britannique David Cameron ne sont pas anodins. Loin de là. Il a préparé mercredi ses compatriotes à de nouvelles mesures d'austérité, cruciales selon lui, pour que la Gra...
Cet article est reservé uniquement pour les membres Premium. 75% reste à lire.
Je me connecte
24hGold Premium
Abonnez-vous pour 1€ seulement
Annulable à tout moment
Inscription
Articles en illimité et contenus premium Je m'abonne
Editoriaux
et Nouvelles
Actions
Minières
Or et
Argent
Marchés La Cote
search 6290
search