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La "théorie de la quantité de monnaie".

Georges Lane Publié le 17 août 2018
2118 mots - Temps de lecture : 5 - 8 minutes
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Paris, le 17 août 2018. 1. Mon but n'est pas de singer, dans ce billet, la démarche de Milton Friedman que j'ai déjà évoquée dans ce billet de décembre 2015 (1). 1) Il y a près de soixante ans, en 1956, Milton Friedman (1912-2006) avait publié un article intitulé "The Quantity Theory of Money: A Restatement" . Comme son nom l’indique, l’article développait une nouvelle présentation de la « théorie de la quantité de monnaie », la théorie en question n’ayant jamais donné lieu antérieurement à une présentation précise comme y insistait à juste raison Friedman . L’article visait, au fond, à expliquer, en vingt-cinq points, d’une façon microéconomique originale (à partir des taux de rendement des actifs de toute nature), la notion économique, toute récente alors, de la demande de monnaie . Restait que la demande de monnaie n’avait rien à voir avec la « théorie de la quantité de monnaie » qu’il évoquait, et qu’en prétendant l’y introduire, Friedman a contribué à la déformer, voire à la dénaturer, et à renforcer la mauvaise habitude. 2. Mon but n'est pas non plus de mettre la « théorie de la quantité de monnaie » en parallèle avec une nouvelle théorie. . N’étant pas celui d’un novice sur le sujet de la monnaie comme disait l’être, par exemple, John Hicks (en 1935), il n’est pas - de proposer une formulation de la « théorie de la quantité de monnaie » abondée de nouvelles notions mathématico-économiques, - ni de faire de l'« histoire de la pensée économique » à son sujet. 3. Mon but est seulement, et d'une part, de rendre à la logique de la "théorie de la quantité de monnaie" ce pour quoi elle aurait dû toujours être prise, à savoir une proposition logique, une relation de proportionnalité « de bon sens », une tautologie, une identité entre les deux notions que sont : - la variation de la quantité de monnaie en circulation et - la variation des prix en monnaie des marchandises. Et cela n'a pas été le cas. 4. Il est, d'autre part, de s'opposer à des erreurs qui lui ont été imputées et qui sont aujourd'hui au cœur de la politique monétaire, des "quantitative easing programs" des hommes des états. 5. L’important de la proposition a bien été cerné, au début du XXème siècle, par Irving Fisher (1911) dans son ouvrage intitulé The Purchasing Power of Money qui écrivait, avec raison, que : « The so called ’quantity theory of money’ i.e. that prices vary proportionately to money, has often been incorrectly formulated, but (overlooking checks) the theory is correct in the sense that the level of prices varies directly with the quantity of money in circulation.” (Fisher, 1911, p.14)*. *En français: " La soi-disant «théorie de la quantité de monnaie », c'est-à-dire que les prix varient proportionnellement à la monnaie, a souvent été mal formulée, mais (mis à part les dépôts) la théorie est correcte en ce sens que le niveau des prix varie directement en fonction de la quantité de monnaie en circulation". 6. L'important de la théorie est le principe de la « proportionnalité » dont Fisher parlait et qui a été transformé, sans raison, par la suite par les hommes de l'état et leurs conseillers, en une causa...
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