Parasites, assistés, fainéants, profiteurs – c’est en ces termes que beaucoup se plaisent à designer les chômeurs. Leur tort : ne pas saisir les occasions qui se présentent d'alléger le poids qu'ils représentent pour la collectivité en acceptant les offres d'emploi qui leur permettraient de subvenir à leurs besoins. En d'autres termes, ceux que l'on appelle les assistés se voient reprocher de ne pas faire tout leur possible pour pérenniser notre modèle social. Mais sont-ils les seuls ?
Les assistés parlent aux assistés
Ce que les chantres de la bonne volonté ne voient pas, c'est qu'ils sont eux-mêmes plus « assistés » qu’ils ne le croient. Le fonctionnement de l'économie française est tel que, directement ou indirectement, consciemment ou non, nous bénéficions tous du principe redistributif. On parle souvent des effets pervers de l'assurance chômage, des minima sociaux et de la couverture maladie universelle. On parle beaucoup moins de l'effet d'aubaine que représentent, pour de nombreux ménages, le remboursement des frais médicaux ou les allocations familiales (pour ne prendre que ces deux exemples).
Fin avril 2013, la b...
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