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Le « moment Syrien » de Ben Bernanke

Fabrice Drouin-Ristori Publié le 30 septembre 2013
1862 mots - Temps de lecture : 4 - 7 minutes
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L’annonce de Ben Bernanke, président de la Fed, de continuer le plan de rachat d’actifs (QE) semble avoir surpris beaucoup de monde. A tel point que, désormais, les principaux intervenants sur les marchés annoncent avoir perdu toute confiance en Ben Bernanke. Il est vrai que Ben Bernanke n’a cessé depuis 4 ans d’annoncer la fin des plans d’assouplissement monétaire pour mieux affirmer l’inverse lors des réunions de la Fed (FOMC meetings). La Fed a imprimé 3 Trillions de dollars depuis 2007. La confiance des intervenants de marché et des investisseurs, au sens large, en Ben Bernanke est rompue. Ben Bernanke ne peut pas stopper le QE et ne le stoppera pas. Au contraire, il l’augmentera prochainement car les marchés ainsi que la solvabilité des banques dépendent directement des plans de rachat d’actifs réalisés par la Fed. Pourquoi Bernanke ne peut pas stopper le QE Si la Fed arrête ses rachats d’actifs, les taux d’intérêts vont augmenter et le prix de tous les produits financiers basés sur de la dette vont plonger, la bulle des dérivés de crédit, qui atteint la valeur astronomique de 489,7 Trillions de dollars, soit 7 fois le PIB mondial, va exploser, l’insolvabilité des banques fera à nouveau surface et le marché des bons US s’effondrera. Sans compter l’impact d’une augmentation des taux sur l’immobilier et la consommation. Le G7, ou les sept pays les plus industrialisés, représentent 50% d’un PIB mondial qui s’élève à 30 Trillions de dollars. La dette totale de ces sept pays s’élève à 140 Trillions de dollars. Toute augmentation des taux d’intérêts de 1% entraînerait un coût supplémentaire de 1,4 Trillion de dollars. Dans ce contexte, Ben Bernanke ne peut pas stopper le QE. Le parallèle est saisissant avec la perte de crédibilité du président Américain Barack Obama, suite aux évènements récents en Syrie. La majorité des pays ne font tout simplement plus confiance de manière aveugle aux annonces et arguments avancés par le gouvernement américain pour justifier ses interventions militaires. L’opinion publique mondiale commence à s’interroger sérieusement sur les motifs réels des guerres déclenchées ces dernières années. De nombreux pays, comme la Chine et la Russie, savent pertinemment que la tentative de déstabilisation de la Syrie (tout comme en Irak et en Lybie) a beaucoup plus à voir avec la survie du pétrodollar qu’à l’utilisation d’armes chimiques, dont les USA ont été les pionniers (Vietnam, Iran, Irak etc). Sun Tzu disait que « toute guerre est un mensonge ». On constate que les États remettant en cause l’hégémonie du dollar ont systématiquement été déclarés « terroristes » sur la base d’arguments douteux, ces dernières années. Mais les temps changent et les dirigeants internationaux, ceux qui n’ont aucun intérêt à voir le dollar survivre, ont bloqué l’intervention en Syrie. Ben Bernanke et Barack Obama ont très certainement basculé un peu plus ver...
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