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Le cadre craque de partout

Paul Jorion Publié le 19 janvier 2012
1679 mots - Temps de lecture : 4 - 6 minutes
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Par touches successives, un nouveau paysage se dessine. Les incertitudes propres à la Grèce s’élargissent progressivement au Portugal, à l’Espagne et à l’Italie. Chacun d’entre eux empruntant à son rythme son propre chemin pour en définitive aboutir à une même impasse. Vu sa proche échéance, le sort de la Grèce domine. Il continue d’être problématique en raison des négociations tendues sur la restructuration de sa dette qui vont reprendre demain, ainsi que d’un nouveau round de discussions avec la troïka, à peine engagé aujourd’hui. Ce dernier doit aboutir à un cocktail de nouvelles mesures d’austérité et de réformes structurelles, en vue de débloquer un prêt de 130 milliards d’euros, à condition toutefois que la restructuration fasse préalablement l’objet d’un accord. Fillipos Petsalnikos, le président du Parlement grec, vient de déclarer attendre de la troïka de la « compréhension” : c’est dire sous quels auspices délicats elles s’engagent également. À en croire la Banque d’Italie, le pays est condamné à connaître en 2012 et 2013 une récession, dont l’ampleur dépendra de l’évolution du taux auquel elle empruntera. Au mieux, l’Italie pourrait selon ses hypothèses prétendre retrouver une croissance nulle en 2013. Comme si elle était tombée dans un piège, dont elle ne pouvait que très hypothétiquement sortir. L’objectif de réduction de sa dette étant exprimé en pourcentage du PIB, une telle situation rend en effet infernale sa diminution. Faute de croissance, ou d’une diminution des taux auquel le pays doit emprunter pour refinancer sa dette, la question de sa restructuration ne pourra pas être très longtemps éludée. La même question pourrait se trouver plus rapidement posée au Portugal, dont la note a été reléguée à la catégorie investissement spéculatif. Ce qui entraîne la vente des titres portugais par de nombreux établissements financiers et contribue à augmenter les taux en diminuant leur valeur (ils se négocient à 50% de leur valeur nominale, et le taux à 10 ans est aujourd’hui de 14,40%). Sur le marché des CDS, la possibilité que le Portugal fasse défaut dans les cinq prochaines années est désormais de 65%. Le scénario portugais annonce une montée progressive des taux sur la dette, même si une émission à court terme a aujourd’hui enregistré leur baisse, comme cela a été le cas hier pour l’Espagne et l’Italie. Cela a comme conséquence que, refinancée de plus en plus fréquemment, la charge des intérêts de la dette est alors plus sensible à une éventuelle hausse des taux. Un même phénomène est d’ailleurs en cours pour le FESF, qui emprunte par précaution à court terme afin de remplir ses enga...
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