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Le capitalisme a-t-il fait faillite?

Ludwig von Mises Extrait des Archives : publié le 10 avril 2012
1801 mots - Temps de lecture : 4 - 7 minutes
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Ludwig von Mises.

Les communistes, les fascistes et les nazis répètent à coeur joie que le capitalisme est condamné, qu'il est appelé à disparaître pour céder la place à un système social meilleur et plus équitable, c'est-à-dire le socialisme. Le fanatisme dont témoignent ces assertions est en vérité très remarquable. Mais les arguments invoqués sont assez faibles et ne prouvent pas grand-chose. La quintessence de toutes les affirmations socialistes est le matérialisme dialectique, la doctrine marxiste selon laquelle le règne du socialisme viendra fatalement, indépendamment de la volonté des mortels. Ce dogme fondamental découle de la dialectique de Hegel et de sa prétendue loi de la négation. Le capitalisme serait « la première négation de la propriété individuelle privée ». Il « engendre sa propre négation avec l'inexorabilité d'une loi naturelle », c'est-à-dire la mainmise par l'État sur les moyens de production. Cette référence à Hegel pourrait être considérée comme une démonstration suffisante dans la Prusse des Hohenzollern où les oeuvres de Hegel étaient une sorte d'évangile. Aujourd'hui, hors de l'Empire de Staline, même les marxistes les plus fanatiques n'osent plus invoquer cette dialectique à l'appui de leurs prophéties. Pas un homme de bon sens n'attache à présent la moindre valeur aux subtilités dialectiques de Marx et de Hegel. De même, l'expérience que l'on invoque n'apporte aucune preuve à l'appui du socialisme. S'il y avait un enseignement ou une démonstration à tirer de l'histoire, ce serait que la propriété privée des moyens de production constitue une condition indispensable de civilisation et de bien-être matériel. Jusqu'à maintenant toutes les civilisations ont été fondées sur la propriété privée. Seules les nations qui ont adopté ce principe sont sorties de la pauvreté et ont vu s'épanouir les sciences, les lettres et les arts. Enfin une comparaison entre les conditions de vie des masses dans la Russie socialiste et dans l'Amérique capitaliste n'est certainement pas à l'avantage du système communiste. Ceux qui parlent avec complaisance d'une prétendue faillite de la bourgeoisie ont recours à un procédé très simple. Tout ce qui est peu satisfaisant est imputé au capitalisme. Par contre, aucun mérite ne lui est concédé. On laisse entendre que ses améliorations furent offertes à l'humanité comme un cadeau du destin. S'il n'y avait pas « les contradictions inhérentes du mode de production capitaliste » tous les hommes pourraient jouir en paix des bénédictions d'un pays de cocagne. Avides de profits élevés, les bourgeois ne produisent pas les choses dont les gens ont besoin, mais seulement celles dont la vente est profitable. C'est ainsi qu'ils maintiendraient intentionnellement les masses dans la pauvreté et l'esclavage. Pour réfuter ces ineptes sornettes, il n'est que de considérer le fonctionnement des marchés économiques, du...
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