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Le capitalisme de connivence finit mal, en général

H. Seize Publié le 03 mars 2016
1367 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
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En France, on n’a pas de pétrole, mais on a des idées, et des bien pourries en plus ! Par exemple, celle qui consiste à croire que les fleurons de l’industrie nationale appartiendraient à la culture et au patrimoine français, qu’il faudrait donc tout faire pour les chérir et les favoriser, et qu’en vertu de quoi, l’État devrait absolument se mêler de leurs affaires. Nombreuses sont, en effet, ces sociétés industrielles qui ont grossi au point de devenir internationales à la faveur de rapprochements opérés dans le giron de l’État français ou via son patronage actif et politiquement calculé. Elles se retrouvent alors, quasiment du jour au lendemain, propulsées avec force cocoricos comme les champions du pays qu’on ira parader dès qu’on le pourra sur différents sujets, aussi bien d’ailleurs en politique intérieure qu’extérieure. Et avec ces nombreux champions que l’État français aura ainsi aidés à accoucher, on devra parler des réussites plus ou moins flamboyantes qu’il aura donc récoltées. Malheureusement, on en vient souvent à se demander si ces succès ne sont pas plus le fruit du hasard ou d’une abnégation inouïe de ceux qui les engrangent devant les adversités que l’État français semble multiplier par action ou par omission. Ainsi, à chaque réussite on peut faire correspondre des bides assez retentissants, qui, avec un aspect systématique qui pourrait chagriner certains, compensent spectaculairement les gains engendrés par les succès rencontrés. Comment oublier, par exemple, les rocambolesques aventures de Bull, fleuron français de l’informatique qui, pourtant promis à un brillant avenir à la fin des années 70, aura su, grâce à sa subtile nationalisation de 1982, se retrouver en situation catastrophique dans les années 90 (au point de coûter finalement plus cher au contribuable français que la Guerre du Golfe) ? Comment oublier l’affaire du Crédit Lyonnais (1993) qui après une magnifique nationalisation (en 1982) s’est finalement écrasé avec une facture colossale de 14,7 milliards d’euros au total pour le contribuable ? Comment passer sous silence l’exemple frappant qu’a offert, en son temps, le constructeur Heuliez et sa Mia électrique, superbement aidés par une pol...
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