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Le Cauchemar

Charles Sannat Publié le 16 octobre 2012
1899 mots - Temps de lecture : 4 - 7 minutes
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AuCoffre

Mes chères contrariées, mes chers contrariens, Il est des sujets qui sont tellement sensibles que nous préférons tous ne pas les aborder. Ne pas en parler. C'en est presque interdit. Au Contrarien Matin, nous pensons que nous devons pouvoir parler de tout. Poser certains constats, c'est aussi commencer à pouvoir y apporter une réponse. Nous pensons également que nous pouvons parler de tout, si nous en parlons factuellement et sans provocation. Cet article va certainement choquer. En réalité, ce qui est choquant ne sera pas tant ce que vous lirez que les conclusions ou les hypothèses que nous pourrions en tirer. Ce que nous ne voulons pas voir, d'autres, qui nous regardent, le voient pour nous. Nous ferions mieux, tant qu'il en est encore temps, d'écouter ceux au-delà de nos frontières qui nous observent et ont de nous une image que nous refusons de voir. Si vous êtes une âme sensible, cet article ne sera pas pour vous. Si vous souhaitez dormir tranquillement, cet article n'est pas pour vous. Si vous souhaitez poursuivre votre rêve d'une économie saine où tout va bien, cet article n'est pas pour vous. J'écrivais il y a quelques mois dans un article intitulé "Messieurs les Allemands, sortez les premiers" le texte suivant. « La fin du "business model" des États-providence Les états européens, en particulier français, sont bâtis sur l'idée d'état-providence. La "providence" signifie que le cours des événements est issu de l'action bienveillante d'une puissance divine (généralement Dieu). En l'occurrence, la puissance divine qui veille sur nous de la crèche au cimetière, c'est l'État. L'État qui, à travers les allocations familiales, les pensions de retraite, la sécurité sociale, Pôle emploi, le RSA, les aides au logement, la CMU, est là pour prendre soin de nous. À tous les niveaux, il existe des "amortisseurs sociaux". La fin du business model de l'État-providence signifie la fin inéluctable de l'ensemble de ces aides. C'est cela la rigueur, sans la planche à billets pour l'adoucir. Or la société française, par son hétérogénéité, ne pourra en aucun cas supporter une cure d'austérité à la grecque. Nos zones sensibles vivent pour beaucoup de la solidarité nationale. A cette problématique financière se rajoutent des problématiques communautaristes (cf. rapport officiel 2011 de l'Observatoire des Zones Urbaines Sensibles, www.ville.gouv.fr/IMG/pdf/rapport_onzus_2011.pdf). Lorsque les tensions s'exacerbent, l'histoire humaine prouve que les modérés ne l'emportent jamais. Les fragilités de la société française ne sont pas celles de la société allemande. Pour notre pays, le coût social d'une austérité brutale risque d'être insupportable et de mener à des problèmes intercommunautaires insurmontables. » C'était en décembre 2011... Une éternité Cet article date de décembre 2011. A cette époque, l'affaire « Merah » ne s'était pas encore produite. A cette époque, Nicolas Sarkozy était président de la République. A cette époque, no...
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