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Le défaut ordonné mondial a-t-il déjà commencé?

Charles Sannat Publié le 03 octobre 2013
1520 mots - Temps de lecture : 3 - 6 minutes
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AuCoffre

Mes chères contrariées, mes chers contrariens ! Hier, j’essayais dans mon édito d’expliquer que finalement ce « shutdown » de l’État américain semblait arranger beaucoup mais alors beaucoup de monde. Que dans ce sens, il pourrait durer beaucoup plus longtemps que prévu, présager d’une guerre politique totale entre républicains et démocrates ou alors même être volontairement souhaité afin de pouvoir envisager un défaut partiel et ordonné sur la dette US. Qu’est-ce qu’un défaut ordonné ? Je crois qu’il est indispensable de s’arrêter quelques instants sur cette idée et de la détailler un peu. Un défaut ordonné, c’est un défaut annoncé. Nous savons tous que dans 15 jours il faut relever le plafond de la dette… ou pas ! Un défaut ordonné, c’est un défaut qui n’est pas subi et mettant en cause une réaction des marchés qui, d’un coup, rejetteraient la dette d’un État. Un défaut ordonné, c’est un défaut qui pourrait « s’arranger », lié plus à des éléments « techniques » qu’à un véritable problème d’endettement, un défaut ordonné peut être géré en terme de communication et « d’espoirs » vendus. Ne pas voter le budget fédéral, c’est faire un premier pas important vers l’idée de défaut ordonné. Ne pas relever le plafond de la dette US serait faire le deuxième pas. Dans un tel cas, les USA seraient-ils en faillite ? Non, personne n’utiliserait ce mot. On dirait que c’est un défaut partiel, lié uniquement à une volonté politique positive de réduire l’endettement et que c’est même dommage que l’on n’ait pas le même système en France… On dirait que cela va s’arranger. Que pour le moment ce n’est qu’une espèce de « moratoire », qu’il va falloir négocier et négocier encore, que peut-être un accord est en vue (surtout si les cours de Bourse décrochent trop fortement) puis une fois qu’ils auront remonté, on dira que finalement l’accord a échoué en dernière minute ! On dirait qu’en attendant, c’est la FED, la Banque centrale US, qui pour éviter justement une panique majeure sera amenée à refinancer en totalité dans une espèce de « nationalisation » momentanée la dette de l’État fédéral et qu’il n’y aura pas à proprement parler de défaut ! Ben Bernanke pourra alors tranquillement faire la seule et unique chose qu’il sait faire...
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