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Le doute se généralise

Paul Jorion Publié le 12 juillet 2010
1423 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
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Les membres du Committee of European Banking Supervisors (CEBS) – l’organisme européen réunissant les régulateurs bancaires chargé de conduire les tests d’effort – se sont-ils résignés à accepter l’idée que la transparence était la clé du succès, dans un monde financier où celle-ci est toujours revendiquée mais rarement rencontrée ? Suite à d’amicales et insistantes pressions des marchés, une liste de 91 banques a été publiée par leurs soins et des indications partielles ont été données sur les paramètres d’effort qui vont être utilisés. Mais les marchés ne s’en sont pas contentés, à peine ces informations publiées, attendant de nouvelles précisions des régulateurs et le faisant savoir. Ils craignent en effet que les tests soient effectués à l’envers, et que ce soit en fonction des résultats finaux que les paramètres détaillés du test seront déterminés. On n’apprend pas aux vieux singes à faire des grimaces. En attendant la publication des résultats toujours prévue pour le 23 juillet prochain, des résultats circulent, notamment en provenance du Crédit Suisse qui a effectué sa propre enquête, contribuant à rajouter à la confusion ambiante qui se poursuit. Seuls les chiffres officiels allant faire foi (mais de quoi ?), les questions demeurent en suspens. Plusieurs ambiguïtés de fond subsistent en effet. Avant tout, les décotes appliquées sur les obligations souveraines sont considérées comme trop modestes, au regard de celles qui pourraient intervenir dans le cadre d’éventuels processus de restructuration des dettes publiques. Pour sa part, la liste des banques retenues est analysée, non seulement en fonction de celles qui y figurent, mais surtout de celles dont ce n’est pas le cas. Il est par ailleurs relevé qu’aucune information n’est donnée à propos de la méthode adoptée de calcul de la valorisation des actifs, ni des seuils qui feront considérer que les banques auront ou non le nez hors de l’eau. Ni, enfin, de ce qui sera retenu comme fonds propres « durs » pour les calculer. Tout cela fait beaucoup d’imprécisions et témoigne, lorsqu’elles sont évoquées, du profond doute qui s’est installé et ne va pas être résorbé. En réalité, les marchés ne sont p...
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