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Le mythe commode de l’internet non régulé

H. Seize Publié le 09 février 2014
1656 mots - Temps de lecture : 4 - 6 minutes
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Hashtable

Internet, tout le monde le sait, à commencer par les politiciens et les journalistes mainstream, est une vaste zone de non-droit où tout est permis, toutes les libertés peuvent être prises et tout le monde fait n’importe quoi, n’importe comment, comme jadis les cow-boys au Far West. Mais en France, cela a assez duré, et il va falloir y mettre un terme. Et pour cela, on peut compter sur deux armes, de plus en plus utilisées en France. La première sera celle du droit. Oui, ce droit — qui n’existerait pas sur les intertubes avec des lolcats qui font rien qu’à embêter les gentils enfants — on va tout de même s’en servir. C’est paradoxal, mais oui, alors qu’internet serait une zone de non-droit qu’il faudrait réguler (toujours un peu plus), on va tout de même utiliser fort commodément les lois qui existent déjà pour taper un peu à droite, un peu à gauche, un peu partout et finalement n’importe qui et n’importe comment. Par exemple, on va décider que si, en utilisant un moteur de recherche public, pour accéder à des documents publics, sur un site public, vous allez jusqu’à télécharger ces documents et qu’il s’avère, plus tard, que ces documents sont un brin confidentiel et que ceux qui les ont rendus publics ont, pour le dire gentiment, merdé grave, le blâme vous retombera dessus, sur le mode « Fallait pas googler, mon brave ! » . C’est l’aventure arrivé à un blogueur, Bluetouff, qui est tombé, en août 2012, de façon banale sinon fortuite, sur un répertoire de l’extranet de l’Agence nationale de sécurité sanitaire des aliments pour les humains et les animaux (l’ANSES) contenant plusieurs milliers de fichiers sur un serveur non sécurisé. Évidemment, le problème ne provient ni de Google, ni de la requête du blogueur, mais du fait que ces documents privés se retrouvent ainsi déposés sur une zone non sécurisée, qui plus est autorisée à l’indexation Google. Jusque là, c’est parfaitement pathétique et ridicule. Le blogueur, tombant sur ces documents qui ont été, de facto, publiés, s’empresse d’en prendre copie et de mentionner l’énorme boulette de sécurité sur son blog. L’affaire ne s’arrête pas là puisqu’évidemment, l’institution, découvrant sa propre bévue, s’empresse de poursuivre le non-coupable. Je dis non-coupable parce qu’à l’issue du procès, il est effectivement relaxé, et l’ANSES ne se porte pas partie civile. Pas de coupable, plus de victimes ? Vite, il faut absolument agir et c’est donc ce que fait le parquet, en décidant de poursuivre, histoire de claquer les thunes du contribuable et d’ajouter ...
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