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Le mythe du surhomme est de retour !

Charles Sannat Publié le 11 février 2014
2123 mots - Temps de lecture : 5 - 8 minutes
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Au Coffre

Mes chères contrariennes, mes chers contrariens ! Le surhomme ou le surhumain, comme vous le souhaitez, est une idée qui est posée par le philosophe Nietzsche et qui servira de pilier à la rhétorique nazie et à son premier représentant le dénommé Adolf H., ce qui me permet dès la première phrase du premier paragraphe de cet édito d’atteindre le célèbre point de Godwin (lien en annexe pour ceux qui ne sauraient pas ce que c’est). Pourquoi commencer cet édito comme cela ? Évidemment, même si cela va sans dire, disons-le quand même tant notre climat intellectuel est délétère, ce n’est pas pour faire l’apologie d’une doctrine qui a mené le monde dans l’horreur mais bien pour dénoncer le retour de cette idée du surhomme qui revient parmi nous sous des atours nettement plus séduisants, au nom de la science et du prôôgrès, mais qui se résume, j’en ai bien peur, ni plus ni moins à un nazisme de masse, mondialisé, constituant la poursuite du « rêve » hitlérien par d’autres moyens. Inferno Dans le dernier roman de Dan Brown intitulé Inferno, qui doit se traduire vraisemblablement en français par le mot « enfer », un super méga méchant qui est un super génial docteur en biologie décide par idéologie de fomenter un attentat biologique dans l’un des endroits les plus touristiques afin de contaminer le plus vite possible la terre entière avec un nouveau type de virus rendant l’ensemble de l’humanité stérile. Face aux problèmes engendrés par la surpopulation humaine et de façon très pragmatique, ce chercheur arrive à la conclusion logique qu’il faut impérativement réduire de façon drastique le nombre d’êtres humains vivant sur terre. Pour y arriver, la façon la plus élégante à laquelle sa réflexion aboutit est d’une part l’utilisation d’un virus qui a pour immense avantage de toucher le vivant mais pas les structures et permet d’éviter les destructions matérielles des guerres, et l’infertilité comme manière d’éviter un génocide généralisé. En une génération, son virus étant imparfait, certains pourront tout de même se reproduire avec un taux de l’ordre de 20 %, ce qui permettra la survie de l’espèce et la réduction de la population à moins de 4 milliards d’habitants, ce qui est nettement plus supportable pour notre environnement. Dans son esprit, il sauve en réalité l’humanité d’elle-même et assure ainsi la survie de l’espèce humaine. L’auteur d’ailleurs ne semble pas si opposé que cela à cette idée de limitation de la population à travers ce que j’appelle le génocide de la stérilité, qui évidemment favorise les pays riches (ayant accès aux méthodes de procréation assistée) au détriment des pays pauvres… Cela reste avant tout un roman et tout rapport avec une baisse drastique constatée et scientifiquement prouvée dans l’ensemble des pays occidentaux ne serait que purement fortuite. Ce chercheur se réclame d’une école de pensée appelée le « transhumanisme » et même si pour le moment tout cela vous semble lointain par rapport à l’économie, vous allez voir rapidement comment ce sujet y est terriblement lié. Mais tout d’abord, arrêtons-nous sur cette doctrine du transhumanisme. Qu’est-ce que le transhumanisme ? Wikipédia définit relativement bien cette idéologie moderne du surhomme : « Le transhumanisme est un mouvement culturel et intellectuel international prônant l’usage des sciences et des techniques afin d’améliorer les caractéristiques physiques et mentales des êtres humains. Le trans...
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