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Le papillon Grec

Actualité de la crise Publié le 21 juin 2011
1668 mots - Temps de lecture : 4 - 6 minutes
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Paul Jorion

Où se joue de manière décisive la partie, on ne sait même plus ! D’heure en heure, y compris dans la nuit de dimanche à lundi, les nouvelles tombent de partout sur les fils des agences, ne faisant qu’obscurcir la situation et illustrer le stress ambiant. A la faveur d’une conférence téléphonique entre ministres des finances du G7, hier soir lundi, la tension montait encore tandis que la crise improprement appelée grecque acquérait un statut mondial. Un des plus petits contributeurs au PIB de la zone euro – cela a été suffisamment souligné – en venait à menacer l’équilibre financier global et les grands s’en inquiétaient. Faut-il que le système soit toujours très malade, ou pis encore qu’il soit désormais devenu par nature vulnérable aux battements lointains des ailes de papillon, tellement il repose sur du vent ! Les grands se sont fait des messes basses et l’on n’a rien su de ce qu’ils avaient pu se dire, si ce n’est et selon toute probabilité, dans le langage imagé qu’ils emploient entre eux lorsque les micros sont fermés, « qu’il fallait mettre au plus vite un terme à ce merdier ». Laissant aux Européens le choix des moyens pour éteindre le feu. Faisant un invraisemblable grand écart, ceux-ci continuaient dans la nuit de chercher la formule magique conciliant leurs exigences réciproques, tout en affirmant – sortant un instant une tête de leur réunion devant la presse – leur unité sur le plus petit commun multiple disponible : le principe flou et vide de sens d’une contribution volontaire au deuxième plan de sauvetage de la Grèce qu’ils ne parviennent pas à mettre en musique. Mais le jeu se compliquait alors encore. On avait cru que le versement d’une nouvelle tranche du prêt déjà accordé allait, en attendant la fin des négociations, permettre à la Grèce de passer le cap de juillet de ses échéances, lui évitant un défaut. Un bras de fer s’engageait toutefois à ce propos. Sous la forme d’un chantage caractérisé – à la crédibilité toute relative, car ne pouvant être mené jusqu’au bout – exigeant pour débloquer les fonds l’adoption préalable par le Parlement grec du nouveau plan d’austérité. Ce coup de main donné au premier ministre, George Papandréou, devenait en effet indispensable, afin de lui fournir un argument massue vis à vis de son groupe parlementaire qui menaçait d’être défaillant et de tout mettre par terre. Lui même sous la pression des agités de la place Syndagma, mais aussi des appareils des syndicats les plus proches des socialistes grecs. A l’autre bout de cette corde tendue à l’e...
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