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le piratage monétaire de Morgan

George F. Smith Extrait des Archives : publié le 30 mars 2012
1642 mots - Temps de lecture : 4 - 6 minutes
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Barbarous Relic

En 1907, après la crise du système de réserve fractionnaire, Thomas Woodrow Wilson, alors président de Princeton, s’est fait grandement apprécier du monde bancaire en déclarant que ‘tous nos problèmes auraient pu être évités si nous avions nommé un comité de six ou sept hommes à l’esprit civique, tels que JP Morgan, afin de prendre en charge les affaires de notre pays’ [Griffin, p448]. Le colonel Edward Mandell House, un associé de Morgan ayant travaillé dans l’ombre de Wilson après son élection au poste de président des Etats-Unis, devint ensuite ‘l’ange gardien invisible de la Loi Bancaire’ de 1913 [Griffin, p459]. Elaborée lors d’une réunion secrète entre les élites bancaires dans la cabine de chasse de Morgan à Jekyll Island, Géorgie, en novembre 1910, la loi Glass-Owen, telle qu’elle fut finalement baptisée, fut proposée au Sénat le 22 décembre 1913, et approuvée par le président le jour suivant [Griffin, p468]. La Fed la fit appliquer en novembre 1914, offrant aux hommes de Morgan des positions clé. Cette nouvelle loi offrait aux banquiers ce qu’ils désiraient le plus : le monopole de l’impression monétaire. Les banques commerciales pouvaient uniquement émettre des demandes de dépôts échangeables contre de l’or ou des billets imprimés par la Fed. Les banques nationales furent contraintes de joindre ce nouveau système, mais disposaient encore de l’option légale de devenir des banques d’Etat, qui n’étaient quant à elles pas forcées de participer - bien que de nombreuses banques d’Etat décidèrent de le faire en 1917, lorsque les régulations fédérales furent relâchées {Rothbart, p112]. Les pièces et barres d’or devinrent de moins en moins accessibles au public, dans le même temps que les banques membres transféraient leur or vers la Fed afin d’obtenir toujours plus de billets de banque [Rothbart, p119]. Le potentiel inflationniste de ce nouveau système était inhérent à sa structure : la Fed créait l’inflation en réinvestissant les bénéfices réalisés par son or, les banques membres spéculaient en réinvestissant les bénéfices réalisés par de leurs réserves d’or placées à la Fed, et les banques non-membres en réinvestissant les bénéfices réalisés par leurs réserves placées auprès des banques membres. Après quelques années, la Fed commença à retirer les certificats du Trésor - soutenus par l’or - de la circulation en les substituant par des billets de banque de la Fed. Ces nouveaux billets n’étant soutenus par l’or qu’à hauteur de 40%, plus d’or était disponible à la spéculation par réinvestissement des bénéfices réalisés. En plus de cela, a...
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