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Le plus grand danger, c’est la zone euro

Alasdair Macleod Publié le 08 septembre 2016
1815 mots - Temps de lecture : 4 - 7 minutes
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Finance and Eco.

A l’échelle du monde, les marchés sont terriblement déséquilibrés, ce qui représente un danger non seulement pour les investisseurs, mais aussi pour les entreprises et leurs employés, parce qu’il est impossible d’allouer du capital efficacement dans un tel environnement financier. Les marchés étant partout perturbés par les interventions des banques centrales, des gouvernements et de leurs fonds souverains, le progrès économique se retrouve gêné, tout comme la capacité des individus à toucher les profits nécessaires au remboursement de la dette d’aujourd’hui. La monnaie investie sur les obligations et déposée en banque est peut-être déjà au paradis des devises, même si les investisseurs et les déposants complaisants ne s’en sont pas encore rendu compte. Il devrait devenir évident, au cours de ces prochaines semaines, que l’inflation du dollar, et donc des devises qui lui sont rattachées, excèdera de loin l’objectif de 2% de la Fed d’ici la fin de l’année. La cause en est la chute des prix des matières premières survenue l’année dernière, qui a fait passer l’inflation des prix à moins d’1%, et devrait être remplacée cette année par une hausse des cours des matières premières. L’inflation des prix à la consommation devrait grimper significativement ces prochains mois, chose qui se reflète déjà dans les récentes estimations de l’inflation des prix aux Etats-Unis, qui a excédé 2%. Les taux d’intérêt devraient grimper bien plus que ce que le marché a déjà pris en compte dans ses niveaux de prix actuels. Une majorité des analystes en ignorent le danger, parce qu’ils ne sont pas convaincus qu’il existe une demande suffisante pour soutenir une hausse des prix des matières premières. Mais dans leurs analyses, ils passent à côté du problème. Ce ne sont pas les prix des matières premières qui grimpent, mais le pouvoir d’achat du dollar qui baisse. La présence de conditions stagflationnistes devient de plus en plus évidente à mesure que passent les jours, ce qui fait grimper les taux d’intérêt à une heure où l’activité économique est en ralentissement. Une tendance de hausse des taux d’intérêt, qui devra être considérablement plus agressive que tout ce qui a jusqu’à présent été pris en compte par les marchés, fera plonger les valeurs des actifs, à commencer par les obligations gouvernementales. Une hausse des rendements des obligations nous mènera à un déclin des marchés des actions, ce qui réduira la volonté des banques de prêter de l’argent. Dans ce nouvel environnement, les marchés aujourd’hui les plus surévalués seront ceux qui souffriront du plus gros déclin. Ainsi, les prix des actifs financiers devront baisser au cours de ces prochains mois pour représenter cette réalité. En revanche, la zone euro a de grandes chances de se trouver être la victime première d’un changement de direction des taux d’intérêt. La litanie des problèm...
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