6287 search

Le rebond se précise

Actualité de la crise Publié le 02 mai 2011
1379 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
Lire plus tard
Paul Jorion

Les éléments d’un rebondissement de la crise du système financier sont en train d’être réunis. Sans même qu’il soit donné aux banques le temps de reprendre leur sarabande et d’en précipiter une nouvelle. Ou que la crise de l’immobilier commercial américain ait eu le temps d’éclater. L’analyse qui prévoyait que les États, ayant les yeux plus gros que le ventre, ne pourraient pas digérer le financement de la crise est en train de se vérifier. Cela a commencé en Europe, laquelle a dans un premier temps tenu la vedette, et se poursuit maintenant aux États-Unis, sous des formes et dans un contexte différent. En Europe, les banques sont au bout d’une pente glissante, celle de la première restructuration d’une dette souveraine. Manuel González-Páramo, l’un des dirigeants de la BCE, a solennellement averti qu’un tel épisode aurait des effets systémiques pires sur les marchés que n’en a eu la faillite de Lehman Brothers, dans l’espoir fou de l’empêcher. Les démentis se multiplient mais les rumeurs vont bon train, le gouvernement grec étant suspecté de préparer en douce une restructuration de velours, qui consisterait à négocier avec ses créanciers un rallongement de deux ans du plan de remboursement de la dette afin d’étaler le paiement. Une solution suscitant le scepticisme des analystes, convaincus qu’il est trop tard pour procéder ainsi et qu’il va falloir tailler plus profond. Les banques grecques et les caisses de retraite, qui possèdent environ un tiers de la dette grecque, seraient au premier chef précipitées dans l’abîme, ce qui impliquerait un sauvetage dont l’État n’a pas les moyens, le chien se mordant le bout de la queue. Des hypothèses sont donc évoquées, envisageant d’autres financements faisant appel à la BCE et au Fonds de soutien financier européen, ce qui impliquerait dans les deux cas des revirements déchirants. Fort opportunément, la Banque des règlements internationaux (BRI) vient par ailleurs de révéler une forte baisse, depuis le début de l’année, de l’exposition des banques allemandes, britanniques et françaises, qui ont réduit leurs engagements dans les secteurs public et privé de la Grèce, de l’Irlande, du Portugal et de l’Espagne. L’add...
Cet article est reservé uniquement pour les membres Premium. 75% reste à lire.
Je me connecte
24hGold Premium
Abonnez-vous pour 1€ seulement
Annulable à tout moment
Inscription
Articles en illimité et contenus premium Je m'abonne
Editoriaux
et Nouvelles
Actions
Minières
Or et
Argent
Marchés La Cote
search 6287
search