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Le Rideau de Fer...

Charles Sannat Publié le 23 octobre 2012
1586 mots - Temps de lecture : 3 - 6 minutes
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Mes chères contrariées, mes chers contrariens, C'est Winston Churchill, le 5 mars 1946, qui rendit l'expression populaire lors du fameux discours de Fulton (Missouri) en prononçant une phrase restée célèbre : « De Stettin sur la Baltique à Trieste sur l'Adriatique, un rideau de fer s'est abattu à travers le continent. » Comme beaucoup d'entre nous, nous faisons partie de la génération qui a vécu des années avec cette réalité. Celle de la guerre froide, de la menace de la guerre nucléaire, et bien sûr d'une Europe coupée en deux. En 1989, nous avons assisté éberlués, heureux et inquiets à la fois à la naissance d'un nouveau monde. Celui, au-delà de la réunification allemande, de la réunification de l'Europe. Pourtant, pourtant, au moment où nous parlons, en 2012, un nouveau rideau de fer s'est abattu sur notre vieux continent. Ce n'est pas un mur physiquement infranchissable, il n'est pas parsemé de miradors avec des gardes en armes tirant sans sommation comme ce fut le cas jadis. Non, ce rideau de fer est financier. L'Europe est coupée en deux. Les pays du Sud d'un côté, ceux du Nord de l'autre. Les riches et les pauvres. Voilà la nouvelle Europe. Non pas celle que des élites décorrélées de la vraie vie tentent désespérément de vendre aux peuples, mais celle de la vraie vie. Nigel Farage, le leader d'un parti plutôt à droite en Angleterre (sans être pour autant un fasciste), profondément nationaliste et patriote, partisan acharné de l'État-nation, est accessoirement l'un des seuls députés européens à faire quelques interventions remarquées et remarquables dans un hémicycle aussi définitivement vide que les indemnités parlementaires sont élevées. Nigel Farage a dernièrement effectué une excellente comparaison entre la construction européenne et... l'ancienne Yougoslavie. Voilà pour lui ce qui arrive lorsque l'on constitue des ensembles politiques sans l'adhésion des peuples. Sa remarque, qui semble politiquement incorrecte, est pourtant du bon sens de base. Les eurocrates pensent ou font l'erreur de penser que l'Europe peut se construire en dehors des peuples et uniquement grâce à la « vision » d'une élite bien-pensante. Or partout, l'Europe et son idée même sont à l'agonie Le Premier ministre britannique David Cameron envisage ni plus ni moins un référendum qui lui permettrait éventuellement de faire sortir le Royaume-Uni de l'Europe. Certes, il n'y est jamais vraiment rentré mais c'est un symbole fort. En Allemagne, A...
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