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Le scandale des commandities illustre la faillite morale de l'étatisme

Martin Masse Publié le 15 avril 2005
1735 mots - Temps de lecture : 4 - 6 minutes
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Le Quebecois libre

Les scandales de corruption politique se suivent mais ne se ressemblent pas nécessairement. Celui des commandites, qui pourrait très bien provoquer la chute du gouvernement libéral à Ottawa et un réalignement politique majeur, atteint des proportions et provoque des réactions que l'on n'a pas vues depuis des décennies. Et pourtant, à la base, le phénomène est exactement le même que lors du scandale du Canadien Pacifique dans les années 1870, ou d'autres affaires de corruption qui ont parsemé l'histoire de ce pays et de n'importe quel autre. Des hommes d'affaires graissent la patte à des politiciens et à des hauts fonctionnaires pour obtenir des contrats juteux du gouvernement. Ces firmes engagent des militants du parti. Des fonds alloués à des contrats fictifs reviennent dans les caisses du parti. On se demande pourquoi tant de gens se disent bouleversés et scandalisés d'apprendre que ces choses se produisent. Tout le monde est probablement conscient que ces combines existent, exactement comme on connaît tous quelqu'un qui travaille au noir ou qui fraude le gouvernement. Mais la plupart des gens gardent un espoir naïf que fondamentalement, l'État est une institution bénigne qui fonctionne de façon honnête et équitable. Il n'y a toutefois aucunement lieu d'être surpris quand on sait qu'il est au contraire fondé sur la coercition (personne, même les individus pacifiques qui veulent simplement qu'on leur laisse la paix, ne peut échapper aux diktats même les plus inutiles et farfelus des politiciens), le vol légalisé (l'impôt est une façon légale de soutirer de force un tribut à la population) et la corruption (les gouvernements ne cessent d'acheter des clientèles avec l'argent volé de façon à consolider leur pouvoir) et donc sur l'immoralité. Sauver le pays Les actes illicites rapportés par la Commission Gomery ont été commis dans le cadre d'un programme bien précis qui visait à « sauver le pays » suite aux résultats serrés du référendum de 1995. Une noble cause, pourrait-on croire, qui aurait dû susciter les engagements les plus désintéressés. Mais sauver le pays, cela signifie simplement, si on enlève tout le tralala patriotique pré-fabriqué et qu'on regarde les choses plus froidement, assurer la survie de l'État fédéral canadien en tant qu'institution parasitaire qui impose son contrôle sur la moitié du continent nord-américain. L'État – tout État – étant fondé sur la corruption et l'immoralité, pourquoi devrait-on s'attendre à ce que des attitudes différentes s'expriment lorsque c'est sa survie même qui est en jeu? Au contraire, l'appât du gain, et la peur de perdre cet extraordinaire filon, ont dû être décuplés dans les milieux fédéraux dans le c...
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