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Le service, donnée économique première.

Georges Lane Publié le 11 février 2014
2176 mots - Temps de lecture : 5 - 8 minutes
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Paris, le 10 février 2014. Le propos suivant déroutera beaucoup, mais il faudrait pourtant arriver une bonne fois pour toutes à comprendre les bons et les mauvais éléments d'une science. 1. Le temps, une absurdité économique. Parler de "temps", donnée de la nature, en économie politique est une absurdité. Le "temps" est à bannir comme variable économique explicative. Et si les économistes ne savent pas prévoir ou situer les raisonnements qu'ils tiennent par rapport au temps, il y a de bonnes raisons. Le "temps" en question rappelle davantage la planification tant recherchée par certains. Et il est tout aussi absurde que la planification elle-même. L'argument du rôle du "temps" en économie politique découle, en fait, de la transposition aveugle d'une considération des sciences physiques dans le domaine. Mais la transposition ne tient pas et devrait être abandonnée. 2. Le service, la donnée économique explicative première. Si le "temps" n'est pas une donnée de l'économie politique, c'est qu'il y a un analogue à bien cerner, à savoir le "service" de vous et moi. Le "service", c'est, par exemple, le travail de chacun (référence prise par Gérard Debreu en 1960 dans son livre intitulé Théorie de la valeur): "Le premier exemple d'un service économique est le travail humain. Sa description est celle de la tâche accomplie" (Debreu, 1960, 2.4.). Malheureusement, le travail qu'il considère tient donc, non seulement, dans le résultat de l'acte et non pas dans l'acte de la personne, mais encore dans le résultat ex post et non pas dans l'acte ex ante 1). __________ 1) Soit dit en passant, rappelons que l’alternative « ex post »-« ex ante », souvent laissée de côté par les économistes, procède d’Aristote comme l’avait souligné Gilles Deleuze en 1988 : « Enfin nous pressentons que l’antécédence, ce qu’Aristote appelait déjà l’avant et l’après, bien qu’il n’y ait pas ici d’ordre du temps, est une notion compliquée : les définissants ou les raisons doivent précéder le défini, puisqu’ils en déterminent la possibilité, mais c’est seulement suivant la « puissance », et non pas selon l’acte, qui supposerait au contraire l’antécédence du défini. D’où justement l’inclusion réciproque, et l’absence de tout rapport de temps » (Deleuze, 1988, pp.57-58) En conséquence, l’alternative « ex post- ex ante » est indépendante de la prise en considération, ou non, du temps ou de la durée. G. Myrdal et E. Lindahl l'ont remise à l’ordre du jour économique dans la décennie 1930, en conséquence des travaux de Knut Wicksell (cf. Uhr, 1960, p.313, Sandelin, 2013, p.188). ______________ La réalité est que le "service" représente tout acte de l'être humain, de la personne juridique physique qu'elle est. En relation avec l'acte d'échange qu'il peut choisir de mener, le service devient "service d'échange", "ex post" ou "ex ante". Le "service" n'est autre que l'analogue en économie politique du "temps" en sciences physiques, le service est à vous et moi ce que le temps est à la nature, mais personne ne saurait lui enlever son côté "ex ante" ou son côté "ex post". 3. Bien et mal. La personne juridique physique a aujourd'hui, du fait de sa connaissance, la capacité de distinguer le service et l'objet ou chose. A se...
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