6290 search

Le travail au noir c’est noir, il n’y a plus d’emploi

H. Seize Publié le 27 juin 2014
1482 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
Lire plus tard
Hashtable

Pour ceux qui ne l’auraient pas remarqué, les finances de l’État sont un peu tendues actuellement, et les mesures se multiplient pour permettre à tous nos services publics de joindre les deux bouts, depuis le relèvement de la taxe de séjour hôtelier de 1.5€ à 8€ (tiens, prends ça dans les dents, vache à lait de touriste !) jusqu’aux économies (toujours aussi fines et calibrées) sur un budget étudié à la loupe pour ne surtout pas le réduire (tiens, prends ça dans les dents, vache à lait de contribuable !). On ne sera donc pas surpris qu’un récent avis émis par le Conseil Economique, Social et Environnemental remette le couvert au sujet du méchant travail au noir. Pour le CESE, pas de doute, le travail au noir est une plaie qui représente une part de plus en plus importante de l’économie. Et lorsque l’État cherche de la fraîche, il est très difficile de ne pas lorgner, la bave aux lèvres, sur ce morceau qui échappe ainsi à la ponction. Parce que, mes petits amis, si le travail au noir enquiquine tant le CESE, ce n’est pas d’abord parce que les personnes qui le pratiquent seraient d’une moralité douteuse. Ce n’est pas non plus parce qu’elles pourraient s’exposer à des déconvenues pénibles, au-delà même des amendes douloureuses qu’une administration efficace voudra leur infliger. Après tout, qui dit travail au noir dit personnes mal couvertes et en cas de souci, par maladie ou accident, elles se retrouvent dans une position délicate, et bien sûr, le CESE conserve cet aspect à l’esprit. Il note même qu’un travail effectué au noir ne garantit pas le résultat sur facture au consommateur (et pour cause, hein, il n’y a pas de facture), pas plus qu’il ne garantit de protection au travailleur. Certes, certes. Mais ce qui le chagrine vraiment, dans cette forme de travail discrète, c’est que, je cite : « … l’importance de l’économie non déclarée jette une lumière peu avenante sur le consensus social : quête du profit à tout prix, refus de participer au redressement des comptes publics, refus de prendre sa part dans le financement de droits acquis à tous. » Autrement dit, ce qui défrise l’État, les administrations publiques et les gens du CESE, c’est que le travail au noir est l’antichambre de l’enfer asocial, la rupture du vivrensemble, l’attaque en règle contre le consensus s...
Cet article est reservé uniquement pour les membres Premium. 75% reste à lire.
Je me connecte
24hGold Premium
Abonnez-vous pour 1€ seulement
Annulable à tout moment
Par H. Seize via h16free.com
Inscription
Articles en illimité et contenus premium Je m'abonne
Editoriaux
et Nouvelles
Actions
Minières
Or et
Argent
Marchés La Cote
search 6290
search