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Les aléas immoraux de la finance

Actualité de la Crise Publié le 21 septembre 2009
1672 mots - Temps de lecture : 4 - 6 minutes
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Paul Jorion.

Ce texte est un « article presslib’ » (*) Même si l’on n’attend fort peu du prochain G20 de Pittsburgh, dont nous sommes à moins sept jours, il n’en est pas moins intéressant d’en analyser des éléments de son contexte et de sa préparation (pour ce qu’il en est connu), symboliques de la situation dans laquelle nous restons immergés. Non pas pour dénoncer la pitoyable opération de communication que représente l’affaire des bonus, en elle-même représentative de la conception de l’action politique de ceux qui la mènent, du rapport qu’ils ont avec leurs mandants et, in fine, de l’impuissance qu’ils cherchent à masquer, si ce n’est de leur connivence. Mais pour démonter certains de ces raisonnements qui persistent, de ces justifications qui nous sont resservies, et de ces explications qui n’en sont pas. L’un des chroniqueurs du Financial Times, Martin Wolf, s’y est pour sa part essayé à sa manière, en dénonçant ce qu’il considère être les trois erreurs importantes commises depuis la faillite de Lehman Brother. Il considère, d’abord, comme d’ailleurs Paul Volcker (ancien président de la Fed et conseiller de Barack Obama), qui se singularise ainsi, que la persistance et le renforcement de ce que l’on appelle l’aléa moral en est la première. L’aléa moral, c’est ce néologisme que l’on a formé pour caractériser une situation pratiquement sans risque, en l’occurrence celle de ces banques devenues too big to fail (trop importantes pour faire faillite). Mais comment y remédier, si l’on estime que le fait est accompli ? En revenant à la stricte séparation entre banques de dépôts et d’affaires ? En obtenant que les banques se recentrent sur leur coeur de métier du crédit ? En restreignant le champ des activités de marchés par des interdictions ou des réglementations touchant aux volumes ? Poser le problème ne donne pas sa solution…Martin Wolf a une jolie formule en préconisant – si cela pouvait être possible, dit-il – qu’au lieu de mettre en place des dispositions testamentaires ( « living wills ») demandant aux banques de préparer elles-mêmes, au cas où, le mode d’emploi de leur faillite (c’est ce que annonce vouloir faire Alistair Darling, chancelier de l’échiquier britannique), on rende possible ce qu’il appelle « l’euthanasie assistée »… Mais cela reste une formule. La seconde erreur est, selon lui, de continuer à privilégier le curatif sur le préventif. De ne pas faire ce qu’il faut pour prévenir. Là, le filet se resserre, puisqu’il est fait référence à une étude d’un connu pour être perspicace ex-chef économiste de la Banque des règlements in...
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