6287 search

Les banques centrales ne peuvent pas faire marche arrière – William White, ancien économiste en chef de la BRI

Charles Sannat Publié le 16 février 2017
1567 mots - Temps de lecture : 3 - 6 minutes
Lire plus tard
Insolentiae

Dans cette interview accordée au journal suisse Finanz und Wirtschaft, William White, ancien économiste en chef de la BRI – ce n’est donc pas n’importe qui –, n’y va pas par quatre chemins : les banques centrales, dans leur poursuite du Saint Graal de l’inflation à 2 %, ont aggravé la situation que nous connaissions. Et notamment concernant les niveaux d’endettement excessifs des secteurs public et privé. Encore une fois, c’est agréable de voir que ce que l’on dit finit par s’imposer également dans le débat public. À défaut que ce soit rassurant, c’est au moins satisfaisant intellectuellement. Il faut savoir que si les banques centrales montent les taux, alors c’est l’insolvabilité généralisée de l’ensemble des acteurs de l’économie puisque tout le monde est surendetté. Donc si les banques centrales ne peuvent pas monter les taux significativement, à moins de nous plonger dans un chaos total, les politiques monétaires resteront accommodantes. Les taux resteront durablement bas. L’argent sera durablement imprimé à partir de rien. L’or montera aussi durablement, jusqu’à l’effondrement final et inéluctable de tout ce système économique absurde. Et pour une fois, ce n’est pas moi qui le dis… M. White, quand est-ce que les banques centrales mettront un terme à leurs politiques monétaires ultra accommodantes ? La tendance sera de poursuivre ces politiques accommodantes, et d’éviter de serrer la vis. Les politiques monétaires sont accommodantes depuis si longtemps qu’il faudra une bonne raison pour que les banques centrales inversent les choses. Le cas échéant, ce serait la répudiation de ce qu’elles ont fait jusqu’à présent. La tendance est de continuer afin de valider ce qui a été fait. Les banques centrales se sont-elles prises au piège ? Il y a toujours autant d’incertitudes concernant les éventuelles conséquences d’un début de serrage de vis. Le plan B consistera à poursuivre les politiques accommodantes. Les banques centrales peuvent difficilement faire demi-tour : elles savent que si elles ferment vraiment les vannes et que tout part à vau-l’eau, elles seront désignées comme les coupables, même si les problèmes sous-jacents ont été provoqués par quelqu’un d’autre, que ce soit le gouvernement, les banques, etc. L’économie est-elle trop fragile pour que les banques serrent la vis ? Vu l’expansion importante de la dette que nous avons connue durant ces dernières années, particulièrement dans les pays émergents ...
Cet article est reservé uniquement pour les membres Premium. 75% reste à lire.
Je me connecte
24hGold Premium
Abonnez-vous pour 1€ seulement
Annulable à tout moment
Inscription
Articles en illimité et contenus premium Je m'abonne
Editoriaux
et Nouvelles
Actions
Minières
Or et
Argent
Marchés La Cote
search 6287
search