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Les cinq grands vols d'or de l'Histoire

Jan Skoyles Extrait des Archives : publié le 29 avril 2015
3293 mots - Temps de lecture : 8 - 13 minutes
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The Real Asset Co

L’or a toujours capturé l’imagination des auteurs de romans noirs et des réalisateurs. Mais certains casses ne s’inventent pas. Les braquages qui impliquent le métal le plus précieux au monde ne manquent jamais de faire la Une. Certains ne sont pourtant que peu audacieux, mais la simple idée que les pirates, les envahisseurs et les bandits de grand chemin de l’Histoire aient risqué leur vie pour voler de l’or en fait encore aujourd’hui le butin ultime. Les articles de journaux laissent toujours transparaître un certain sens d’admiration pour l’impudence des voleurs, et une certaine incrédulité face à l’exécution de leur plan. « Ecoutez les gars, j’ai une idée, » est probablement une phrase caractéristique de tous les vols d’or qui ont jamais été commis. Se terminent-ils tous par une fourgonnette suspendue dans une position précaire ? Pas ceux sur lesquels nous nous pencherons aujourd’hui. Certains se terminent sur une pire note encore, alors que dans d’autres cas, de l’or fait comme se volatiliser. Nous reviendrons ici sur les cinq vols d’or les plus spectaculaires de l’Histoire, certains ayant été méticuleusement planifiés, et d’autres ayant à peine mené à la saisie d’un sac d’or. Le grand vol d’or de 1855 Il s’agit peut-être ici du plus célèbre des vols d’or de l’Histoire, qui a eu lieu à l’époque victorienne, le 15 mai 1855, et au cours duquel 91 kilos d’or ont été volés à Abell and Co, Spielmann et Bult. Les trois firmes avaient déposé leur précieux cargo, contenant des barres et des pièces d’or, sur un train de la South Eastern Railway Company au départ de London Bridge, la première étape de son voyage vers Boulogne, en France. Les trois coffres d’or étaient alors estimés à 12.000 livres, ce qui représente environ 2,3 millions de livres aux prix actuels. Parce que les vols à bord de train étaient fréquents à l’époque, la sécurité avait été renforcée à l’occasion du convoi. Non seulement les coffres ont été contrôlés et scellés par la compagnie de transport Chaplin & Co avant de quitter London Bridge, ils ont aussi été sécurisés à l’aide de barres de fer. Pour ouvrir les coffres, deux clés étaient nécessaires. Elles étaient conservées séparément, par des employés respectés de l’entreprise ferroviaire. « Les clés des coffres avaient été confiés à des employés de la société ferroviaire à Londres et Folkestone, ainsi qu’au capitaine du navire à vapeur chargé d’effectuer la traversée de la Manche. Les coffres avaient été placés, en la présence de gardiens, à bord du train de nuit à destination de Folkestone » - Police des transports britannique Une fois les coffres scellés et leur poids vérifié une nouvelle fois, ils ont été transportés, sous la protection d’un garde armé, depuis Londres jusqu’à Folkestone. A Folkestone, ils ont été placés à bord du navire à vapeur Lord Warden, en partance pour la France. Lors de leur contrôle une fois arrivés à Boulogne, il a été découvert que le coffre d’or australien d’Abell and Co pesait 18 kilos de moins qu’à son départ de Londres, alors que le coffre d’or californien de Bult pesait légèrement plus qu’à sa pesée de départ. Le coffre de Spielmann pesait quant à lui beaucoup plus. Les trois coffres ont pourtant été envoyés jusqu’à Paris, où les trois poids combinés se sont avérés égaux à ce qui avait été pesé à Boulogne. Le grand vol d’or a donc eu lieu entre Londres et Boulogne. Quand le coffre de Bult a été ouvert le 16 mai à Paris, le greffier, Pierre F. Heznard, a découvert à l’intérieur seize sacs de grenaille de plomb et treize barres d’or. Quand le coffre d’Abell, supposé contenir de l’or australien, a été ouvert par son destinataire, la banque Pockar, Dufont et Co, cette dernière a découvert que son contenu en or avait entièrement été remplacé par de la grenaille de plomb. Les coffres n’avaient subi aucun dommage. Ils avaient été ouverts à l’aide de clés, bien qu’aucune n’ait été déclarée manquante. Parce que le poids des coffres a changé entre Londres et Boulogne, la police britannique a été chargée de l’enquête. Des centaines de suspects ont été interrogés. Quatre ont finalement été écroués. Edward Agar est le personnage le plus souvent cité comme étant la tête pensante derrière le casse. Lui-même contrefacteur, il a fait la connaissance de William Pierce (un imprimeur de billetterie) plusieurs années avant le vol, et a discuté avec lui de la saisie de l’or qui devait être transporté depuis Londres jusqu’à Paris. Deux autres complices ont ensuite été recrutés : James Burgess, le garde du train, et William Tester, le chef de gare de Margate. Agar a également reçu l’assistance de James Townsend Saward, un avocat pénaliste corrompu qui l’a aidé à se débarrasser de l’or dérobé. Comment les criminels ont-ils eu accès aux coffres ? Ils ont tout simplement pris l’empreinte des clés d...
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