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Les échanges extérieurs de la France : apparences, réalité et enseignements.

Georges Lane Publié le 12 août 2009
2301 mots - Temps de lecture : 5 - 9 minutes
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"Les échanges de marchandises de la France avec l'extérieur ont fortement baissé au premier semestre de 2009", nous a appris, cette dernière semaine, l'administration des douanes (cf. graphique ci-dessous). Source : Ministère des finances. En d'autres termes moins officiels, les gens résidant en France ont beaucoup moins échangé avec les gens résidant dans les pays étrangers qu'antérieurement. Par rapport à leurs homologues du second semestre 2008, les exportations de marchandises sont passées de : € 200 milliards à 166, les importations de : € 226 milliards à 192 (cf. tableau ci-dessous). Source : ibid. Etant données les relations monétaires internationales actuelles, en particulier l'absence d'étalon monétaire depuis 1971, et les marchés financiers, peu importent néanmoins ces chiffres. I. "Pourquoi prêter attention aux échanges extérieurs". "Pourquoi alors prêter attention aux échanges extérieurs", s'exclameront certains ? A coup sûr, pas pour faire valoir "l'arche sainte du protectionnisme", comme Vilfredo Pareto aimait à dénommer la balance commerciale, i.e. la mise en regard des exportations et des importations de marchandises, leur solde (cf. billet du 7 décembre 2008 intitulé "Le Péril socialiste" (recueil d'articles de Vilfredo Pareto) ), et comme s'épuisent à le faire certains ministres aujourd'hui comme hier, étant donnée leur ignorance, au moins apparente, de la question. I.A. Tout nouvel impôt serait suicidaire. La première raison est que les échanges extérieurs ne sont jamais qu'un indicateur approximatif des échanges intérieurs, rarement calculés, et moins approximatifs néanmoins que le "P.N.B. marchand" calculé par le monopole qu'est l'I.N.S.E.E. En conséquence, leur baisse informe d'une baisse comparable des échanges intérieurs, sur quoi on ne saurait trop insister car les uns et les autres vont de pair avec la production, les revenus, les salaires, les bénéfices, etc. On peut affirmer ainsi, dès à présent, qu'il y a eu au premier semestre 2009 une forte baisse des revenus en France. Les artifices de la comptabilité nationale ou de la comptabilité publique arriveront peut-être à la cacher en partie, mais pas en totalité. Dans ces conditions, plus que jamais, tout nouvel impôt - du type de la "taxe carbone" sur quoi travaille Monsieur le créateur de la C.S.G. - serait pure folie. I.B. La situation française n'est pas originale. Autre raison de l'attention à porter aux échanges extérieurs, la baisse actuelle de ceux de la France n'a rien d'originale. La même semaine, un service de statistiques officielles allemand - l'Office fédéral de la statistique - a informé du même mouvement en Allemagne. Dans le billet intitulé "Echanges, monnaie et prix : soyons simples" du 25 juillet dernier, j'avais, pour ma part, attiré l'attention sur la baisse des échanges extérieurs des Etats-Unis d'Amérique. II. Un premier regard : les échanges extérieurs font aussi des "bulles". Troisième raison, et au premier regard, les échanges de marchandises de la France avec l'étranger ont retrouvé une situation comparable à celle qu'ils connaissaient avant le second semestre de 2005 (cf. tableau ci-dessus). Les exportations de marchandises s'élèvent à : € 166 milliards contre 183 alors, tandis que les importations de marchandises à : € 192 milliards contre 196 alors, sachant que les unes et les autres avaient graduellement augmenté depuis 2003 et qu'elles continueront de le fair...
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