6294 search

Les efforts perdus de Pékin face à la bulle du crédit

Wolf Richter Publié le 23 juin 2014
1564 mots - Temps de lecture : 3 - 6 minutes
Lire plus tard

Ecrit par David Stockman, responsable du budget sous le président Reagan et auteur du bestseller The Great Deformation: The Corruption of Capitalism in America. Cet article a été publié sur David Stockman’s Contra Corner. Au début du siècle, la Chine avait accumulé un trillion de dollars de dette impayée contractée sur le marché du crédit – un chiffre qui s’élève désormais à 25 trillions de dollars. Le fait est qu’aucun système économique ne puisse demeurer stable suite à une multiplication de sa dette par 25 en seulement 14 ans. Mais cet axiome n'est vrai que pour les systèmes de contrôle et de commande constitués d’éléments disparates et qui ne s’accordent pas avec la discipline du marché libre, des informations économiques honnêtes, ou encore une compréhension primitive du fait que les valeurs ne tombent pas du ciel. Personne ne semble comprendre que les infrastructures construites ces dernières années constituent un évènement exceptionnel qui laissera se noyer l’économie sous l’excès de capacité de production de ciment, d’acier, de charbon, de cuivre et d’autres outils tels que les grues et les rétrocaveuses. La mania dont sont l’objet les secteurs de la construction, de l’emprunt et de la spéculation en Chine est devenue si extrême que même le nouveau régime de Pékin a tenté de l’atténuer. Mais la situation ne s’achèvera que sur une catastrophe – et non sur l’atterrissage en douceur avancé par les haussiers de Wall Street qui n’ont pas la moindre compréhension de la différence entre le capitalisme de marché libre et le capitalisme de copinage imposé par l’appareil intrusif, bureaucratique et hiérarchique de l’Etat chinois. L’erreur fatale commise par les haussiers chinois est qu’ils ne reconnaissent pas le fait que les cycles de croissance et de récession traversés par la Chine sont symétriques. L’empressement avec lequel les exportations se sont développées après 1994 et l’explosion du développement d’infrastructures survenu après 2008 ne sont pas la preuve d’une forme suprême de gouvernance. Ils ne sont que la preuve que le crédit, les faveurs, les financements et les franchises sont accordés à tout le monde et n’importe qui, qu’il n’y a ni gagnant ni perdant (le taux de banqueroute en Chine est infime). Un régime étatiste peut sembler pouvoir marcher sur l’eau. Ce qu’il ne peut pas faire, en revanche, c’est dégonfle...
Cet article est reservé uniquement pour les membres Premium. 75% reste à lire.
Je me connecte
24hGold Premium
Abonnez-vous pour 1€ seulement
Annulable à tout moment
Inscription
Articles en illimité et contenus premium Je m'abonne
Editoriaux
et Nouvelles
Actions
Minières
Or et
Argent
Marchés La Cote
search 6294
search