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Les financements introuvables de la relance

Actualité de la Crise Publié le 01 septembre 2009
1730 mots - Temps de lecture : 4 - 6 minutes
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Paul Jorion.

Ce texte est un « article presslib’ » (*) S’il fallait énoncer le consensus – cette notion si chère aux financiers – qui semble de dessiner à propos de la situation économique prévisible dans les pays occidentaux, on serait tenté de le faire ainsi : 1/ Dans le meilleur des cas, mais ce n’est pas garanti, la croissance sera très timide et ce sont les services financiers d’une part et la dépense publique de l’autre qui y contribueront pour l’essentiel. 2/ Les risques simultanés de l’inflation et de la déflation subsisteront, paralysant les banques centrales et leurs armes monétaires. 3/ Le chômage va continuer de croître. 4/ Le secteur bancaire va rester profondément atteint et continuera d’être globalement incapable de jouer son rôle d’intermédiation. 5/ La dette publique va continuer d’augmenter, mais les financements de nouveaux plans de relance ou de la couverture sociale, sous tous ses aspects, vont devenir plus problématiques. 6/ La chute libre a été enrayée, mais de nouveaux importants dérapages au sein du système financier ne peuvent pas être exclus. 7/ Il est illusoire d’attendre des Etats-Unis, comme de la Chine, la relance de l’économie mondiale et nous ne retrouverons pas de sitôt la croissance d’avant la crise. A partir de ce constat, largement partagé bien qu’avec des nuances, si l’on ne s’en tient pas aux termes, la discussion est engagée sur ce qu’il faut en conclure et faire. Et là, les avis divergent, quand ils existent même ! Les sherpas des chefs d’Etat du prochain sommet de Pittsburgh ont du pain sur la planche ! Le directeur général adjoint du FMI, John Lipsky, comme c’est devenu l’habitude, a choisi de tirer le premier en cette rentrée et avant ce rendez-vous : « Nos prévisions de croissances conformes aux dernières données montrent que l’expansion de l’économie mondiale dans l’année qui vient présuppose que les économies du G20 continueront à mener les mesures de relance qu’elles ont promis ». D’un certain point de vue, il n’a ainsi fait que rappeler les engagement du G20 de Londres, mais il a implicitement souligné que les gestes n’avaient pas suivi les paroles et qu’il allait falloir en passer par là. Et c’est précisément là que le bât blesse. Pour avoir un peu de croissance à montrer à ses administrés, il faut payer (avec leur argent) ! On susurre ici et là que l’administration Obama préparerait un nouveau plan de relance sans le dire, retardant le plus possible son annonce, afin de ne pas rendre encore plus aléatoire l’adoption de la réforme du système de la santé. Mais les actualisations du déficit prévisionnel américain cumulé récemment publiées font déjà à la fois trembler et tempêter les membres d...
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