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Les grands perdants

Peter Schiff Publié le 08 février 2013
1582 mots - Temps de lecture : 3 - 6 minutes
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Euro Pacific Capital

En Suisse, ce ne sont pas que les horloges qui sont complètement coucous. Au cours de ces quatre dernières années, les hommes politiques et banquiers centraux Suisses se sont lancés dans l’achat frénétique de devises étrangères. En 2012, leurs coffres contenaient près de 420 milliards de dollars de devises diverses, et principalement d’euros. Ce chiffre représente sept fois les réserves Suisses de 2008 et représente 70% du PIB annuel du pays – soit 200.000 dollars par famille de quatre personnes. Assez pour fournir la Suisse en horloges, chocolat et fondue pour de nombreuses années à venir. Selon les dirigeants du pays, cette somme aurait été ‘investie’ en prévision du futur. En réalité, cette décision n’a rien fait de plus qu’appauvrir leur pays dans le présent. Et bien qu’elle puisse nous sembler perverse, elle paraît tout à fait logique aux yeux de la pensée économique dominante de notre époque. Des générations durant, la Suisse a pu jouir de fondamentaux économiques exceptionnels. Le pays a disposé d’un important taux d’épargne, de faibles taxes, d’importantes exportations, d’un faible ratio dette/PIB, de budgets gouvernementaux équilibrés et, jusqu’il y a quelques années, de politiques monétaires responsables. Ces attributs ont fait du franc Suisse une valeur refuge. Mais dans l’économie d’aujourd’hui, plus aucune bonne action ne reste impunie. Les banquiers centraux du monde, et principalement ceux de Washington, Frankfort et Tokyo, se sont engagés dans une campagne effrénée de dévaluation de leur devise pour combattre la récession. Et des années durant, la Suisse a refusé de se joindre à la fête. En conséquence, les investisseurs du monde entier ont décidé de placer leur épargne sur le franc Suisse. Entre décembre 2008 et août 2011, le franc Suisse s’est apprécié de 59% par rapport au dollar et de 30% par rapport au yen. Plus important encore, le franc Suisse a grimpé de 42% par rapport à l’euro. Puisque la Suisse est entourée de la zone Euro, ses échanges avec les nations Européennes représentent la vaste majorité de ses transactions internationales. Avec l’appréciation de sa devise, la Suisse a continué de prospérer. Les salaires et le pouvoir d’achat y ont augmenté et son PIB a gonflé bien plus rapidement que celui des autres nations d’Europe de l’Ouest. Malgré des statistiques d’exportations généralement positives, les exportateurs Suisses ont noté que de temps à autre, leur forte devi...
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