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Les monnaies, désormais égouts collecteurs d'actifs toxiques

Georges Lane Publié le 06 janvier 2010
1817 mots - Temps de lecture : 4 - 7 minutes
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1. La course poursuite entre la monnaie libre et la monnaie monopolisée obligatoire. Jusqu’à récemment - à l’échelle de l’histoire -, la monnaie n’avait pas été un problème économique. Bien au contraire, innovation économique majeure, depuis la nuit des temps, elle avait permis de réduire le coût de l’échange et d’accroître en conséquence les échanges et les gains à l’échange. Elle est devenue problématique quand les hommes de l’Etat ont commencé à vouloir la monopoliser pour en tirer des revenus. Mais le processus d’innovation en matière de monnaie a permis encore de s’affranchir du monopole, en partie seulement. Qu’à cela ne tienne, les hommes de l’Etat ont cherché à récupérer la rente en totalité. Mais de nouveau, l’innovation a frappé …, etc. Bref, une espèce de course poursuite entre l’innovation et la réglementation étatique en matière de monnaie a pris en définitive le départ dans le passé et le monde la vit intensément depuis le début du deuxième tiers du XXème siècle, sans toujours la prendre en considération. 2. Du vrai et du faux. 2.A. Du côté de chez Rueff. Hier, en particulier depuis la décennie 1950, Jacques Rueff s’était efforcé de familiariser la "communauté scientifique économique", mais aussi le public, avec les concepts de "faux droit" et de "fausse créance", le concept de faux droit généralisant celui de fausse créance qu’il avait introduit antérieurement dans son livre intitulé L'ordre social (décennie 1940). "Un droit est vrai ou faux suivant que son volume est égal ou supérieur à la valeur des richesses qu’il enveloppe […] selon qu’ils [les droits] auront ou non contenu à leur mesure, ils seront vrais ou faux". (Rueff, 1967) "Pour que faux droits il y ait, il faut que certains droits, tels les droits des obligataires, soient l’objet d’une définition a priori … Les procédures attributives de faux droits sont celles qui introduisent, au passif [d’un patrimoine], des droits d’un volume supérieur à la valeur des richesses qu’elles font entrer dans l’actif". (ibid.) Surtout, Rueff avait expliqué qu’en conséquence des faux droits, la monnaie ne pouvait devenir qu’un "égout collecteur" … de ceux-ci. 2.B. Du côté de chez Pareto. Pour sa part, un demi siècle auparavant, Vilfredo Pareto, à qui Rueff ne se réfère pas, avait distingué la vraie et la fausse monnaie. "On a une vraie monnaie lorsque les prix résultent d’échanges absolument libres" (Pareto, 1896, §270) Et il en tirait la conséquence que : "Lorsque les prix s’établissent en une vraie monnaie […] le problème de l’équilibre économique est entièrement déterminé". (ibid., §287) S’agissant de la fausse monnaie, il écrit : "Toute monnaie qui n’est pas de la vraie monnaie est ou de la monnaie fiduciaire ou de la fausse monnaie : c’est de la monnaie fiduciaire si chaqu...
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