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Les phases critiques du déclin de l'état

Jean Louis Caccomo Publié le 20 décembre 2003
1677 mots - Temps de lecture : 4 - 6 minutes
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Chroniques en liberté

À l’heure où intellectuels, journalistes et responsables syndicaux ou politiques polémiquent sur la réalité du déclin de l’économie française, je voudrais rappeler dans cette chronique quelques enseignements de l’histoire économique particulièrement intéressants. En effet, l’histoire nous enseigne beaucoup de choses pour peu que l’on médite ses leçons. Pourtant, aveuglés par l’idéologie, nombreux sont ceux qui refoulent l’histoire pour la réécrire à leur convenance. Dans cette entreprise, les régimes collectivistes furent les plus doués mais en même temps les plus suicidaires: ils s’approprient l’éducation et l’information pour distiller parmi les esprits une science et une histoire officielles dont le rôle est de glorifier le régime plutôt que de transmettre des connaissances. À certains égards, l’agonie du système universitaire français ne s’explique pas autrement. Mais quand on trafique un baromètre, ce dernier perd toute son utilité pour le plus grand malheur de celui qui l’a saboté. Contrairement à la croyance keynésienne naïve – qui veut que l’État sera toujours là et qu’il peut donc s’endetter sans limite pour répondre aux sollicitations du moment –, il y a de nombreux exemples de faillites étatiques dans l’histoire humaine sur lesquels il convient de réfléchir aujourd’hui pour nous aider à mettre en perspective la conjoncture française plus que morose. Non, les États ne sont pas des entités immortelles. Même les plus invincibles se sont écroulés; même les plus redoutés se sont effondrés. L'empire romain s’est effondré sous son propre poids. Ainsi, la chute de l’empire romain ou de l’empire soviétique, l’effondrement de la république de Weimar ou la faillite de l’argentine ont, par delà leur diversité nécessaire, quelques points communs significatifs que l’on résumera en l’énoncé de phases critiques. Notons déjà que ce sont toujours des États – et leur bureaucratie – qui s’effondrent entraînant dans leur chute une économie, une nation et dans certains cas un empire. De ce point de vue, un marché ne peut pas s’effondrer puisqu’un marché est justement le négatif de l’organisation étatique: soit on l’empêche de fonctionner par toutes sortes d’interdiction imposées par les États; soit il fonctionne spontanément du fait des comportements humains libres. Même la faillite d’une entreprise mal gérée est un événement salutaire qui est au cœur du fonctionnement des marchés. Certes, l’effondrement des États peut être dans certains cas si violent qu’il devient fatal aux processus de marché eux-mêmes. Ainsi, faire fonctionner une économie de marché en Russie après 70 ans de communisme étatique relève d’un miracle. Mais la liberté et la motivation peuvent souvent réussir ...
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