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Les préceptes fondamentaux de l'économie

Jean Louis Caccomo Publié le 19 janvier 2002
1609 mots - Temps de lecture : 4 - 6 minutes
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Chroniques en liberté

Nous récoltons tous les jours, en France, les fruits empoisonnés d'un État qui ne joue plus son rôle et n'assume plus ses missions. Comme l'État est un agent crucial de la société, c'est toute la société – y compris ses institutions et son économie – qui souffre de la défaillance d'un secteur public qui s'arroge le monopole dans des domaines vitaux de notre économie. À vouloir s'ingérer dans la vie des entreprises, à vouloir « décréter le social » et « réguler l'économique », l'État n'a plus les moyens d'assumer ses missions essentielles de police, de justice et de sécurité. Au-delà du fait dommageable que la montée de l'insécurité accroît le risque et donc le coût des activités économiques, la mise en cause de l'autorité, la montée de l'incivilité et la volonté de ne pas éduquer a toujours des conséquences graves sur le niveau de formation des individus et leur capacité et motivation à travailler. Pourtant, alors que les procès de Moscou (1935-1936) éveillaient certaines consciences, le prix Nobel d'économie Kenneth J. Arrow, pourtant très sensible à la question sociale et à l'égalité des chances, déclarait: « L'économie socialiste ne garantit ni la démocratie ni la liberté individuelle. J'ai eu l'idée naïve qu'en l'absence de classe capitaliste, il n'y aurait aucun intérêt à l'exploitation d'une classe par une autre. Il était devenu évident que cette vision n'était pas vraisemblable. Le défaut le plus grave était la possibilité que le socialisme, en concentrant le contrôle de l'économie dans l'appareil d'État, facilitât l'autoritarisme ou même le rendît inévitable ». Un autre Prix Nobel, Milton Friedman, a dit un jour: « ce qui est extraordinaire avec la science économique, c'est que toutes ses lois tiennent réellement en une page, mais leur simplicité n'a jamais été acceptée par la plupart des gens ». Enfin, le professeur James Buchanan, lui-même lauréat du prix Nobel d'économie, ouvrait la réunion de la Société du Mont Pèlerin à Postdam en octobre 1999 par ces mots: « Toute personne un tant soit peu éduquée et intelligente sait que le coeur de la doctrine libérale réside dans la conviction que c'est d'abord en élargissant le domaine de décision individuel, au détriment des problématiques reposant sur des projets collectifs, que l'on peut le mieux faire progresser la société. » Certes, on n'aime guère recevoir de leçons au pays de l'exception culturelle, surtout pas de prix Nobel d'économie américains. On serait en droit de reprocher aux Américains de tenir au secret les « recettes » de leur croissance économique; mais telle n'est pas le...
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