6290 search

Les Sénateurs analysent l’industrie des jeux vidéos. L’hilarité s’ensuit. Et des taxes, bien sûr.

H. Seize Publié le 26 septembre 2013
1679 mots - Temps de lecture : 4 - 6 minutes
Lire plus tard
Hashtable

Assoupissement dû à l’été indien ? Vigilance en baisse avec l’abondance de sujets de société déjà bien traités par les députés ? Lobbying un peu trop virulent ? On ne saura probablement jamais la raison réelle qui a poussé les gardiens du Sénatorium à laisser quelques membres s’enfuir de leur pension dorée pour prendre l’air et pondre un énième rapport sur un sujet assez neuf pour eux, les jeux vidéos. Le bilan, lui, est déjà visible : l’industrie française concernée va encore prendre une bonne dégelée. C’est un peu toujours la même chose lorsqu’un politicien découvre un domaine nouveau d’expériences fiscales amusantes. Ayant subi très jeune une ablation de la honte, le politicien ne peut absolument pas retenir ses sphincters taxatoires (la joie de la nouveauté, sans doute) et le voilà qui, promptement, se met à répandre généreusement ses petites envies un peu partout. Pour le Jeu Vidéo, c’est encore pire puisque le cerveau des sénateurs est totalement étanche au domaine. Ce n’est pas propre, mais que voulez-vous, entre l’âge moyen de ces politiciens chenus et leur hontectomie qui accompagna obligatoirement leur entrée en politique à leur plus jeune âge, on comprend qu’il leur est impossible de se retenir. Et ça donne donc ça : un rapport intitulé « Jeux vidéos : une industrie culturelle innovante pour nos territoires ». Admirez le titre : un tel ouvrage mérite qu’on s’y attarde. Le phrasé est habilement choisi et déclenche chez le lecteur un mélange d’images savoureuses comme des rillettes (c’est le côté « territoires ») ou poétiques comme l’âtre flamboyant d’un maréchal-ferrant âpre à la tâche sur son morceau de métal qu’il assujettira de main de maître au sabot vigoureux d’un cheval de trait normand (c’est le côté « industrie culturelle », disons). Le titre lu, que pousse donc nos vénérables orchidoclastes à s’intéresser, comme ça, pouf, au secteur du Jeu Vidéo qui, il faut bien le rappeler, ne leur avait rien demandé récemment ? Eh bien c’est très simple et résumé ainsi par Dédé Gattolin, l’un des deux impliqués dans cette réalisation (l’autre étant Bruno Retailleau dont l’existence réelle n’est attestée avec certitude que dans les logiciels de gestion des indemnités parlementaires de la République) : «Nous voulons proposer des mécanismes d’aide simplifiés et spécifiques, qui répondent à la particularité du secteur. Mieux vaut raisonner en termes d’écosystèmes, plutôt que de se focaliser uniquement sur quelques ‘champions nationaux’» Un message dense, donc, et qui envoie du steak dès le début : d’un côté, «...
Cet article est reservé uniquement pour les membres Premium. 75% reste à lire.
Je me connecte
24hGold Premium
Abonnez-vous pour 1€ seulement
Annulable à tout moment
Par H. Seize via h16free.com
Inscription
Articles en illimité et contenus premium Je m'abonne
Editoriaux
et Nouvelles
Actions
Minières
Or et
Argent
Marchés La Cote
search 6290
search