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Les serfs se sont rebellés – à quand l’Europe ?

Alasdair Macleod Publié le 22 novembre 2016
1555 mots - Temps de lecture : 3 - 6 minutes
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Finance and Eco.

Dans La Route de la servitude, Hayek revient sur la manière dont les libertés personnelles sont progressivement annulées par l’Etat en le nom du bien commun. Ses avertissements s’appliquent plus aux totalitarismes et aux dictatures qu’aux démocraties modernes, mais les attitudes étatistes contre lesquelles il nous met en garde dans son livre subsistent encore aujourd’hui, et nous mènent toujours au même déclin de la liberté et à la même croissance du contrôle de l’Etat. Selon lui, les serviteurs se montrent patients et tolérants envers leurs maîtres, bien qu’au sein d’une démocratie, l’établissement sur lequel repose l’Etat risque toujours d’être remis en question. C’est ce qui s’est passé à deux reprises cette année, d’abord avec Brexit, puis avec l’élection de Trump aux Etats-Unis. Nous pouvons être certains que les établissements britannique et américain se réinventeront. Theresa May n’est pas là pour changer le monde, mais pour s’adapter aux nouvelles réalités. Donald Trump reste encore majoritairement une valeur inconnue, bien que la première impression qu’il nous donne soit celle d’une ignorance économique sans pareille dans un vêtement de nouveau Reaganisme. Il propose des réductions d’impôts et le développement de nouvelles infrastructures par l’Etat afin de « refaire des Etats-Unis une grande nation ». Mais à moins que ses réductions d’impôts et ses dépenses en infrastructures ne voient le jour en parallèle à des réductions des autres dépenses gouvernementales, ce qui semble très peu probable, la conséquence de cette promesse sera une inflation des prix jusqu’à des niveaux inquiétants. Et la « Trumpénomie » n’aurait pas pu apparaître en pire environnement. Le niveau d’endettement du gouvernement et du secteur privé américains est déjà bien trop élevé, et la création monétaire et l’emprunt pourraient encore fortement gonfler. Les financements de cette prodigalité ne pourront provenir que de la création de crédit, à mesure que les banques auront recours à leurs excès de réserves auprès de la Fed pour acheter des obligations gouvernementales. L’accumulation de monnaie fiduciaire depuis la crise financière finira par faire grimper les prix sur Main Street, et plus seulement sur Wall Street comme c’était le cas jusqu’à présent. Le statu quo a dissimulé d’énormes distorsions économiques et monétaires, qui auront bientôt de lourdes conséquences sur les prix. Le capital et l’épargne du secteur privé ont déjà souffert de dilutions considérables suite aux dernières décennies ...
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