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Les taux d’intérêt et l’or

Alasdair Macleod Publié le 10 mai 2016
1766 mots - Temps de lecture : 4 - 7 minutes
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Finance and Eco.

On estime généralement que le prix de l’or et les taux d’intérêt se déplacent dans des directions opposées. En d’autres termes, une hausse des taux d’intérêt serait accompagnée par une baisse du prix de l’or. Comme toutes les autres suppositions en matière de prix, celle-ci est parfois vraie, parfois fausse. Le marché actuel ne concerne que l’or synthétique, qui réfère à du métal qui n’est jamais livré sous sa forme physique. La relation actuelle est donc une relation relative aux taux d’intérêt, parce que les positions sur l’or synthétique, sous forme de contrats à terme, sont financées par les marchés monétaires de gros. C’est la raison pour laquelle une rumeur concernant une hausse imminente des taux d’intérêt, si elle se reflète par une hausse des taux interbancaires, entraîne un déclin du prix de l’or. Une telle situation peut se présenter aujourd’hui parce que le prix de l’or a été capturé par le système bancaire moderne. Mais ce n’a pas toujours été le cas. Le graphique ci-dessous montre qu’après 1971, la hausse des taux d’intérêt a été accompagnée d’une hausse du prix de l’or. Nous pouvons diviser la décennie en quatre phases distinctes, numérotées dans le graphique. Au cours de la première, jusqu’en décembre 1971, les taux d’intérêt étaient en baisse et le prix de l’or grimpait, comme cela se produirait aujourd’hui. Mais après cette phase et jusqu’à la fin de la décennie, nous pouvons noter une forte corrélation positive entre les deux. Pourquoi ? Ceux d’entre nous qui travaillaient à l’époque sur les marchés financiers se rappellent peut-être du développement de la stagflation à la fin des années 1960 et au début des années 1970, alors que les prix grimpaient sans hausse correspondante de la demande pour les biens concernés. Les banques centrales se sont retrouvées dans une situation délicate. En accord avec la pensée macroéconomique d’après-guerre, les politiques monétaires étaient (et sont encore aujourd’hui) l’un des outils principaux de promotion de la croissance économique. L’absence de croissance a donc été blâmée sur un stimulus insuffisant. Ainsi, les politiques monétaires étaient diamétralement opposées à la hausse des taux d’intérêt nécessaires à combattre l’inflation des prix. La conséquence en a été un désir de baisse des taux d’intérêt chez les banquiers, qui se sont toutefois retrouvés forcés de les faire grimper par les marchés. C’est la raison logique pour laquelle le prix de l’or a grimpé pour combattre la hausse du taux d’inflation, plutôt que se trouver supprimé par une hausse des taux d’intérêt. Vous pourrez l’observer sur le graphique, dans la phase 2. La stagflation est restée évidente jusqu’à la fin de l’année 1974. L’inflation des prix en ...
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